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Afrique du Sud: le gouvernement entend poursuivre l’opération Fiela

En Afrique du Sud, le gouvernement réitère : ses opérations anti-criminalité vont se poursuivre, malgré les nombreuses critiques.
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Il y a 15 jours, le gouvernement a lancé l’opération Fiela (raids conjoints entre l’armée et la police), suite à une importante vague d’attaques xénophobes. But de l’opération : prévenir la criminalité et les attaques contre les étrangers. Mais ces opérations sont de plus en plus décriées par les organisations des droits de l’homme qui y voient un vaste coup de filet contre les étrangers en situation irrégulière. Près de 1 000 clandestins présumés ont été arrêtés principalement autour de Johannesburg et Durban.

Pour la ministre des Affaires étrangères, Maite Nkoana-Mashabane, ces opérations sont nécessaires pour prévenir les attaques xénophobes de ses derniers mois.

« L’opération Fiela nous permet d’assurer la sécurité de tous ceux qui vivent en Afrique du Sud. J’ai vu à la télévision des communautés, même étrangères, accueillir à bras ouverts ces opérations dans leur quartier, car eux-mêmes nous demandent de les aider à se débarrasser des problèmes de drogue dans leur communauté. Donc vous ne pouvez pas dire un jour : nous voulons plus de sécurité dans notre quartier, et un autre jour dire que l’opération Fiela est une menace. Comment peut-elle représenter une menace quand vous avez des enfants de 10 ans qui prennent de la drogue.

Nous devons nous débarrasser de ces problèmes de drogue dans nos communautés.
Nous ne pouvons pas regarder les bras croisés pendant que certaines libertés mènent à l’anarchie. Cela ne se fait dans aucun autre pays, surtout pas à une époque ou nous avons tellement de défi comme le terrorisme, la criminalité, et ces criminels qui prennent avantage de nos bonnes intentions
 ».

La semaine dernière, les associations se sont notamment insurgées contre une opération dans une église de Johannesburg, où quelque 400 immigrés ont été arrêtés.

Pour Phumla Williams, porte-parole du gouvernement, la police ne visait pas l’église, pourtant connue pour être un abri de réfugiés : « L’opération du 8 mai était une des nombreuses opérations menées dans le centre-ville de Johannesburg. Malheureusement, certaines personnes qui se trouvaient dans les bâtiments visés par la police ont couru vers l’église pour s’y réfugier. Et c’est pour cela que la police a dû pénétrer dans l’église. Mais, au départ, il n’était pas prévu de faire un raid dans cette l’église ».

L’objectif du gouvernement est d’autant plus confus que cette semaine encore le président de la République Jacob Zuma a réaffirmé que son gouvernement ne tolèrerait pas d’immigration illégale.

 

Source: RFI

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