La première victime de ces attaques xénophobes a été un éthiopien, brûlé après un pillage orchestré dans son magasin. Il est décédé dimanche. Le commerçant éthiopien s’en est ainsi allé, laissant sur le lit d’hôpital son compatriote, également brûlé dans son commerce.
Depuis les attaques xénophobes, les bilans de la police sont donnés au compte-goutte, souvent sans spécifier la nationalité de la victime. Mais, des témoins font état de ce qu’à l’heure actuelle au moins deux sud-africains et deux étrangers (un Ethoipien et un Zimbabwéen), ont été tués dans les attaques.
Les immigrants sont les plus ciblés, dans ces vagues d’attaques xénophobes. Et, parmi les victimes sont comptées des ressortissants du Malwi. Lundi, les autorités Malawiennes, ont annoncé qu’elles devaient procéder au rapatriement de plusieurs centaines de ses ressortissantes victimes de la récente vague de violences xénophobes dans les faubourgs pauvres de Durban, la grande métropole de l’est sud-africain sur l’océan Indien.
Dans une déclaration du ministre Malawien de l’Information, Kondwani Nankhimwa, l’on apprend que les victimes « ont tout perdu« , a-t-il souligné, y compris leurs passeports. A en croire ce ministre « La situation est vraiment tendue pour environ 360 Malawites bloqués là-bas (Durban Ndlr) ».
Depuis les attaques, la police sud-africaine a déjà procédé à une cinquantaine d’arrestation. Le président sud-africain, Jacob Zuma a, pour sa part, condamné violences et a mis en place un comité pour tenter de rétablir l’ordre.
Dans la presse sud-africaine, l’on parle déjà de 1000 à 2000 personnes, qui ont dû fuir leur maison, pillée par les assaillants pour se réfugier dans les commissariats et dans des camps provisoires.
Selon l’agence sud-africaine News24, les troubles ont commencé à Isipingo et Chatsworth, puis se sont étendus aux autres townships de KwaMakhutha et lundi à KwaMashu, où des pillages se poursuivaient lundi matin.
Un comité a été mis en place par le président Jacob Zuma, pour remettre de l’ordre. Ces violences xénophobes, surviennent deux semaines après l’appel aux étrangers à « faire leurs bagages et quitter » l’Afrique du Sud par le roi des Zoulous Goodwill Zwelithini, la plus haute autorité traditionnelle du KwaZulu-Natal, la province où est située Durban.
Plusieurs ministres ont tenu une conférence de presse conjointe, mardi 14 avril, pour mettre en garde contre toute violence. Selon le gouvernement, la situation à Durban est sous contrôle. « La situation n’en est pas arrivée au point de nécessiter le déploiement de l’armée« , a déclaré le ministre de la Police Nathi Nkhleko, minimisant cet autre épisode xénophobe, sept ans après les terribles violences de 2008, qui, avaient fait 62 morts.