Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne

AFRIQUE DE L’OUEST : la France en dégringolade et en faillite virtuelle !

À la chute du généreux IBK qui faisait une rotation ministérielle pour faire profiter la soupe gouvernementale à ses affidés de la classe politique, le putsch d’Assimi Goïta a interrompu cette descente en enfer de notre pays qui a été mis sous coupe réglée de la France d’Hollande et d’Emmanuel Macron, avec le sinistre Jean-Yves Le Drian.

La sécurité et la souveraineté furent cédées à la France à la faveur d’un accord de coopération militaire généreux, concocté par la France et signé aveuglement par Bah N’Daw, alors ministre de la Défense. La junte aura la mauvaise idée de ramener ce dernier pour en faire le Président de la transition. Le Drian fut heureux de la promotion de son ancien complice qui est bombardé Président de la transition, alors qu’il pleurait la chute de son ami IBK, malléable et corvéable à souhait. Sa destitution par le chef de la junte, le 24 mai, est pour la France un nouveau coup d’Etat, alors qu’il a repris le pouvoir que la Cedeao a voulu l’empêcher d’assumer comme les coups d’Etat de la Guinée et du Burkina, qui ont tiré les leçons de celui du Mali. Les chefs de la junte vont s’autoproclamer, sans formalité, président de la transition et chef d’Etat. Ils vont éviter l’erreur commise par leur collègue du Mali.

La communauté internationale ne bronche pas et laisse leur transition se mettre en place. La Cedeao ne corrige pas leur Charte de transition comme celle du Mali, où elle a exigé des retouches. La Guinée va fixer le délai de transition par le CNT, sans le soumettre à la Cedeao. Le Burkina est très choyé par la Cedeao. Pourquoi cette différence de traitement en défaveur du Mali ? C’est parce que le dispositif de l’opération Barkhane est centré au Mali avec 5000 mercenaires de la légion étrangère qui font la pluie et le beau temps grâce à leur homme lige IBK, qui leur a transféré notre souveraineté et sous-traité notre sécurité. La Cedeao est chargée d’encadrer de plus près cette transition de tous les risques pour que la France continue son occupation néocoloniale. Si Bah N’Daw avait réussi son putsch, il aurait décroché les 5 ans de transition sans problème. Tout cela veut dire que c’est Emmanuel Macron qui est à la manœuvre. Le malheur du Mali, c’est la reconduction de Jean-Yves Le Drian qui manipule Macron, qui est un néophyte dans la sphère Françafrique. Antoine Glaser, qui a écrit un bouquin qui a pour titre « Plus arrogant qu’un français en Afrique », décrit le prototype de comportement de Macron, Parly et le Drian. Ce sont les pieds nickelés de la Françafrique qui sont à l’aise pour se défouler sans retenue sur les pauvres chefs d’Etat, dont ils ont sacrifié les 4 de ses fidèles que sont le brave Maréchal du Tchad Idriss Deby Itno, les débonnaires IBK et Roch Kaboré et le singleton iconoclaste Alpha Condé. S’il est reconduit, Alassane Ouattara et Macky Sall, Faure Eyadema, vont tomber comme des fruits mûrs. Comme ça, il pourra mettre en œuvre le sommet Afrique-France, avec les sociétés civiles et la diaspora en France, afin de s’affranchir des dinosaures présidents soutenus par la France. Ces présidents à vie font légion en Afrique centrale, que sont Paul Biya, Obiang Guema Bassogo, Denis Sassou Guesso, le pouvoir dynastique des Bongo (56 ans), les Deby Itno. Il est favorable au renouvellement de générations qui ne peut se faire qu’avec les jeunes officiers dont il doit s’accommoder comme l’a su le faire le général De Gaule. Ce dernier a dit que la France reconnaît les États et non les gouvernements.

Il doit tourner la page du discours de Gaule de François Mitterrand qui a dit qu’il est le dernier président de la France car, sa succession sera assurée par des « comptables » dont il est le prototype même. La démocratie élective, dont il a fait enfiler comme une camisole de force, n’est décidément pas de bonne taille pour l’Afrique. Laissez nous « refonder » notre démocratie par nous-mêmes, à l’aune de l’expérience de nos 60 ans d’indépendance.

Lâcher la bride de l’Afrique

La France doit lâcher la bride à l’Afrique car on lui même remboursé ses investissements coloniaux sans exiger encore le remboursement de nos 60 ans de dépôts de nos devises au niveau du Trésor public français. La guerre contre le terrorisme que la France nous impose depuis l’assassinat de Kadhafi n’a d’autre but que de distraire les Africains, afin qu’ils ne réclament pas le solde du compte d’opération, de contrer l’influence chinoise, russe, turc et indienne. La France dégringole et est en faillite virtuelle. Elle vend même des villages entiers car les habitants ont tous émigrés dans les grandes villes. Ils sont tellement racistes avec leur théorie du remplacement sinon, ils peuvent envoyer les Africains et les Arabes dans ces territoires abandonnés pour booster leur agriculture et leur élevage.

Les immigrés africains se feront un plaisir de coloniser les campagnes françaises en travaillant ces villages et terres abandonnés. Les émigrés seront semblables aux pionniers du far West des États-Unis. Laissez nous vous aider à prendre le poids de vos déficits sociaux avec leurs cotisations. Éric Zemmour vous fait peur avec sa théorie du remplacement. On va occuper seulement les terres à l’abandon. N’ayez pas peur, on n’est pas méchant ni dangereux. Nous n’avons l’intention de vous massacrer.

Abdoulaye Bah

Source: Le Démocrate

Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance