Conformément aux activités du Bureau international du travail tablant sur l’assistance technique de l’emploi des jeunes axée sur le triptyque « Plaidoyer, développement des connaissances et diffusion », l’Organisation internationale du travail (OIT) a lancé un partenariat avec la Banque africaine de développement (BAD), la Commission de l’Union africaine et la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA ) afin d’aborder conjointement la problématique de l’emploi des jeunes aux niveaux régional et national.
Avec un portefeuille arrêté à 80 millions de dollars américains comme budget, l’Organisation internationale du travail, à travers ce partenariat, aspire à éradiquer le chômage en Afrique en ciblant les actions suivantes : les services de conseil en politique de l’emploi. Ces services couvrent un large éventail d’activités, de l’intégration du travail décent dans les stratégies nationales et régionales de développement à des conseils juridiques sur les normes fondamentales du travail, à des conseils sur des sujets spécifiques d’intérêt dans le pays (par exemple, l’élaboration de plans d’action nationaux sur l’emploi des jeunes ou l’accès pour financer la législation de la République Démocratique du Congo, l’Egypte, le Malawi, le Mali, le Maroc, le Sénégal, le Togo et l’Ouganda).
En Afrique subsaharienne par exemple, les taux de chômage restent relativement faibles car la grande majorité des jeunes actifs au travail ne peut pas se permettre de ne pas travailler. Les jeunes souffrent régulièrement de sous-emploi et du manque de conditions de travail décentes.
Sur les 38,1 pour cent du total de travailleurs pauvres en Afrique sub-saharienne, les jeunes représentent 23,5 pour cent.
Les jeunes femmes ont tendance à être plus défavorisées que les jeunes hommes dans l’accès au travail et font face à des conditions de travail pires que leurs homologues masculins. L’emploi dans l’économie informelle où l’emploi informel est la norme.
S’agissant de l’Afrique du Nord, les taux de chômage (parmi une population active en général plus instruite) sont très élevés (23,8 pour cent environ en 2012, avec une augmentation de 3 points entre 2010 et 2011 et une augmentation constante depuis 2007) et devraient rester élevés au cours des cinq prochaines années.
Le chômage peut sans doute être considéré comme étant à l’origine des soulèvements du printemps arabe.
Dans le même temps, les taux de participation à la main-d’œuvre pour les femmes sont les deuxièmes plus bas au monde (33,4 pour cent en 2012, juste après le Moyen-Orient).
L’informalité est moins marquée que dans l’Afrique subsaharienne, mais toujours persistante.
Flory Musiswa/Stagiaire
Source : zoom-eco.net