Depuis un certain temps, notre pays est devenu le théâtre d’attentats de tout acabit: attaque à l’arme lourde du poste de police de la Gare routière de Sogoniko, en plein cœur de Bamako, le mercredi 12 août ; celles du poste de gendarmerie à Baguineda et du camp de Garde nationale dans le cercle de Gourma Rharous ; attentats et prise d’otages meurtriers à Sévaré sur un site abritant les soldats de la Minusma ; ou encore les multiples explosions de mines ciblant les soldats des Fama etc.
La Cma dissimule à peine ses prétentions d’un meilleur positionnement dans la zone septentrionale de notre pays, ainsi qu’en témoignent les récents affrontements intercommunautaires à Gabéri (cercle de Ménaka). Ce, pour une meilleure représentativité dans le Comité de Suivi des Accords (CSA), un meilleur quota dans l’administration civile et militaire et même dans le futur gouvernement qui devrait accorder quelques strapontins aux leaders touaregs et arabes.
Face donc à cette triste réalité sur le terrain, seule la présence exclusive des forces de défense et de sécurité sur l’ensemble du territoire national, en l’occurrence dans les régions du nord, pourrait rassurer les populations et les empêcher de subir les sévices récurrents des seigneurs de guerre. Parce que parallèlement à ses engagements de respecter scrupuleusement les accords d’Alger, l’Etat malien a, outre le devoir, le droit de défendre l’intégralité du territoire national afin que tous les citoyens, quelle que soit leur origine raciale ou leur provenance régionale, aient les mêmes droits et devoirs, bref les mêmes chances dans la république unitaire du Mali.
Gaoussou M. Traoré