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Afghanistan: impressionnante attaque des talibans à Kaboul

Un attentat de très forte puissance au camion piégé a visé dans la nuit de dimanche 31 juillet à lundi 1er août un hôtel sécurisé pour étrangers dans les faubourgs de Kaboul, rapporte l’Agence France-Presse (AFP), citant des sources sécuritaires. Par ailleurs, la télévision locale Tolo rapportait des tirs épars en provenance du site, où un important dispositif de forces de sécurité a été déployé. Aucune victime n’est cependant à déplorer au sein de l’établissement. Les trois assaillants ont été abattus, lors de l’opération de police et un agent des forces de l’ordre a été tué et trois autres blessés.

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La puissante explosion a secoué la capitale afghane vers 1h30 locale (21h TU). Les talibans ont rapidement revendiqué l’opération, précisant « avoir fait sauter un camion chargé d’explosifs à l’entrée de l’hôtel Northgate », situé sur la nouvelle route conduisant à la base militaire américaine de Bagram, au nord-est de Kaboul. Les insurgés islamistes ont ajouté sur Twitter que cette explosion « a ouvert la voie à [leurs] combattants munis d’armes légères et de RPG [lance-roquettes, ndlr] à l’intérieur » de l’établissement.

Une opération de police importante

Cependant, après sept heures de siège, les trois auteurs de l’attentat contre l’hôtel ont été tués sans avoir fait de victimes au sein de l’établissement, a annoncé un haut responsable de la police. « Les opérations sont terminées, sans autre victime à déplorer à l’intérieur ou à l’extérieur de l’hôtel », a précisé le chef de la police de Kaboul, Abdul Rahman Rahimi, qui avait précédemment annoncé qu’un policier avait été tué et trois blessés.

Sur les lieux de l’attaque, un immense cratère, 7 à 8 fois la taille d’un homme, fait le tour desréseaux sociaux et des agences de presse. Les silhouettes des enquêteurs en combinaison blanche semblent bien fragiles au pied de ce qu’il reste du mur d’enceinte de l’hôtel Northgate.

Ce dernier qui accueille des hôtes étrangers apparaît d’ordinaire protégé par de hauts murs et affirme sur son site internet appliquer les règles les plus strictes en matière de sécurité, avec tours de guet et gardes privés ayant suivi un entraînement militaire. Juste avant la détonation d’inhabituelle puissance, une coupure de courant a plongé la ville dans le noir pendant plusieurs minutes, sans qu’on en connaisse la raison.

Par ailleurs, La force de la déflagration a secoué tout le quartier de Pul-e-Charkhi sur la route de Bagram, un quartier situé à proximité d’un aéroport militaire qui jouxte l’aéroport de Kaboul, où résident de nombreux employés des sociétés de sécurité étrangères basées à Kaboul.

Un hôtel déjà ciblé en 2013

L’hôtel Northgate, qui accueille des civils et militaires étrangers travaillant pour les troupes déployées dans le cadre de l’opération Resolute Support, sous bannière de l’Otan, avait déjà été ciblé par les talibans en juillet 2013 : cinq kamikazes avaient réussi à pénétrer dans son enceinte, tuant neuf personnes avant d’être abattus par des officiers de sécurité. L’opération, là encore, avait démarré par l’explosion d’un camion bourré d’explosifs qui avait ouvert la voie au commando, lui permettant de s’engouffrer à l’intérieur.

La double attaque-suicide visant une manifestation de la minorité hazara chiite le 23 juillet, la pire jamais commise à Kaboul, avait été revendiquée par l’EI, établi dans une poignée de districts de la province du Nangarhar (Est), à la frontière avec le Pakistan.

Pression des talibans

Auparavant, la capitale a été visée à deux reprises pendant le mois de ramadan : le 20 juin, quand quatorze gardes de sécurité népalais employés par des ambassades occidentales ont été tués en sortant de leur complexe, et de nouveau le 30 juin, quand un double attentat-suicide a visé un convoi de cadets de la police tuant une trentaine de jeunes diplômés.

Ces deux attaques avaient été revendiquées par les talibans qui ont accentué leur pression sur les forces gouvernementales principalement dans l’est et dans plusieurs districts du sud et du nord du pays depuis le retrait d’une partie des forces occidentales fin 2014. L’ONU a comptabilisé un « nombre record » de morts et blessés en Afghanistan au premier semestre 2016, témoignant de cette dégradation de la sécurité dans le pays, avec 1 601 morts et 3 565 blessés en six mois, dont un tiers d’enfants.

Source: Rfi

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