Les violences ethniques en Ethiopie ont fait 23 morts ce week-end, ont rapporté lundi les médias d’Etat, alors que la capitale Addis-Abeba se rassemblait dans le centre-ville.
Sur les réseaux sociaux, le chef de Cabinet du Premier ministre Abiy Ahmed a déclaré que les dirigeants «condamnent fermement les meurtres et les actes de violence contre des citoyens innocents », avant d’ajouter : « Ces attaques lâches représentent une grave préoccupation pour obtenir une réponse appropriée».
De jeunes Oromos, l’ethnie dominante, s’en sont pris samedi aux membres de minorités dont ils ont pillé les commerces et les maisons, après deux jours d’affrontements sporadiques dans un secteur de la région d’Oromya, au nord-ouest de la capitale, rapportent des habitants. Les violences ont éclaté après un rassemblement organisé pour le retour d’exil de dirigeants du Front de libération Oromo (FLO), dont les membres se sont battus pendant 40 ans pour le droit à l’autodétermination. Alemayehu Ejigu, chef de la police d’Oromiya, qui a fait état de 23 morts et de 200 arrestations, a nié les accusations selon lesquelles les forces de l’ordre ont tardé à réagir.
Lundi dernier, une foule en colère s’est rassemblée sur la place centrale de Meskel pour protester contre les massacres qui sont imputables à la jeunesse de l’ethnie Oromo. Il y avait une forte présence policière dans le centre-ville alors que certaines routes en dehors de la capitale étaient bloquées par d’autres manifestants.
Notons que les affrontements entre Oromos et Gedeos ont fait près d’un million de déplacés dans le sud du pays après l’arrivée du Premier ministre, Abiy Ahmed.
YAWO ATIAH
Source: Le Pays