Les plus hautes autorités de notre pays doivent agir pour mettre fin à ce bain de sang qui a déjà fait de nombreuses victimes lors des soirées “balanishow”. En effet, c’est un secret de polichinelle que ces soirées, bien qu’organisées pour récréer les enfants, surtout lors des vacances scolaires, sont devenues des champs d’affrontement des différents “gangs” qui opèrent dans les quartiers.
De sources policières, tout a commencé, le samedi 16 octobre 2021 aux environs de 21 heures, lorsqu’une altercation a éclaté entre deux groupes de jeunes au cours d’une soirée “balanishow” à Daoudabougou. En effet, au cours de cette altercation, Bakary Doumbia dit Papa, un jeune d’un des groupes qui était armé d’une machette, a assené un coup à Mahmoud Fofana, un jeune de l’autre groupe. Par reflexe, ce dernier, en voulant se protéger avec sa main, s’en est sorti presque avec une main fendue en deux par la lame de l’arme blanche.
Animé par la rage de tuer sa victime, l’agresseur ne s’arrêtera pas là. Alors que la victime avait la tête baissée et tenaillé par la douleur, le bourreau lui a asséné un second coup de machette à la tête et il s’est effondré dans une mare de sang. Il a été très vite secouru par les témoins et transporté à l’hôpital Gabriel Touré où il reçoit des soins en urgence.
Selon des témoignages recueillis sur place, l’agression fait suite à une bagarre entre deux “Grins” (groupes sociaux) rivaux. Aussi, ils soutiennent que l’agresseur n’en est pas à son premier acte du genre, pour avoir déjà fait d’autres victimes. Mais à chaque fois, ses parents interviennent pour réparer les dommages et trouver toujours un terrain d’entente avec ses victimes.
Pour cette agression de trop, le Commissariat du 4ème arrondissement, territorialement compétent, est interpelé pour mener cette procédure jusqu’au bout afin que l’agresseur soit puni, avec toute la rigueur requise. Il nous revient également que les parents de l’agresseur tentent de négocier avec ceux de la victime en vue d’éviter une procédure judiciaire, une interpellation et bien évidemment, une condamnation à la hauteur de l’acte.
Boubacar PAÏTAO
Source: Aujourd’hui-Mali