Le Syndicat Libre des Travailleurs des Affaires Etrangères (SYLTAE) a organisé le jeudi 22 novembre 2018, une assemblée extraordinaire afin d’échanger avec la base sur les différentes concertations qu’ils ont eu avec les responsables du département. C’était dans la salle de conférence du ministère en présence des travailleurs. Deux points étaient à l’ordre du jour de cette assemblée, Il s’agissait des informations générales et des divers. Ainsi, à l’issue de cette rencontre, les travailleurs ont donné quitus à leur représentant d’observer une grève de 72 heures pour protester contre la non satisfaction de leurs doléances. Une décision que le syndicat est déterminé à exécuter notamment avec le préavis de grève qu’il a déposé le vendredi passé.
Après avoir remercié la base qui a pris part à cette assemblée générale, le secrétaire général du SYLTAE, Hassane Diallo, a d’abord commencé avec les différentes concertations qu’ils ont eues avec les responsables du département. Concernant leur cahier de doléances comportant 12 points de revendications, il dira que la présentation du cahier sur la base d’un protocole d’accord a été faite au ministre. Par ailleurs, il a fait savoir qu’ils ont également évoqué la situation de leurs collègues affectés dans les différentes missions diplomatiques et consulaires et dont la mise en route n’est pas encore effective jusqu’à présent. Au dire du secrétaire général, le gouvernement n’arrive pas à les situer exactement sur le fond de cette situation. « Le gouvernement a expliqué au début que c’était un problème d’ordre financier, avant de dire que ce n’est plus un problème. Il faut que nos collègues puissent être mis dans leurs droits d’ici la fin de la semaine. Si cela n’est pas fait, nous nous réservons le droit de prendre tout acte sans passer par l’administration », a-t-il déclaré.
Par ailleurs, il est revenu sur les textes qui sont dans les circuits tels que le texte qui concerne le taux de la valeur indiciaire et celui des avantages pour le personnel des missions diplomatiques et consulaires. Selon lui, ces textes étaient à un stade avancé mais qu’ils sont toujours dans les tiroirs. « Ils nous demandent de patienter encore. A ce niveau, c’est même un point de rupture entre l’administration et nous. Nous sollicitons l’administration de réactiver ces textes afin qu’on puisse les avoir d’ici la fin de l’année », a-t-il insisté.
Tout en soulignant aussi le protocole d’accord qui les lie et dont les termes devraient être mis en œuvre à partir de janvier 2018, mais que rien n’a été fait en ce sens jusqu’à ce jour et c’est le cas aussi pour le rapport de présentation de leur statut. Ainsi, à l’issue de cette rencontre, les travailleurs ont donné quitus à leur représentant d’observer une grève de 72 heures pour protester contre la non satisfaction de leurs doléances. Une décision que le syndicat a exécutée en déposant le vendredi 23 décembre 2018, un préavis de grève de trois jours, du 10 au 12 décembre prochain, qui exige la mise en route des agents nommés dans les missions diplomatiques et postes consulaires suivant l’arrêté n° 2018- 2513/ MAECI-SG du 16 juillet 2018, l’introduction du projet de statut du corps diplomatique de la République du Mali dans le circuit d’approbation, la relecture des textes : le décret n° 96-044/P-RM du 8 février 1996 fixant les avantages accordés au personnel administratif et technique dans les missions diplomatiques et postes consulaires du Mali et le décret n° 05-464/P-RM du 17 octobre 2005 fixant la valeur du point d’indice de traitement des personnel occupant certains emplois dans les missions diplomatiques et consulaires du Mali ainsi que leurs primes et indemnités.
Ousmane Baba Dramé
Source: Le Républicain