La grève de faim du chef l’ex-junte, inculpé de complicité d’assassinat de militaires n’a duré que quelques jours. Le capitaine Amadou Haya Sanogo qui protestait ainsi contre son transfèrement à Sélingué, s’alimente de nouveau depuis lundi.
Joint par nos services, des gendarmes en poste à Sélingué où est détenu désormais le chef de l’ex-chef ont confirmé que le capitaine Amadou Haya Sanogo a arrêté depuis le lundi sa grève de la faim entamée le week-end dernier. Ils expliquent que des proches lui ont conseillé d’arrêter la grève. Selon RFI, « un infirmier qui lui a rendu visite estime que sa vie n’est pas en danger, mais qu’il a perdu un peu de poids. Il aurait aussi besoin de beaucoup de vitamines pour retrouver sa forme d’avant grève de la faim ».
Selon la même source, actuellement des travaux sont en cours, pour rendre plus commode, le bâtiment désaffecté qu’il occupe à Sélingué. Nos confrères révèlent qu’il a trouvé refuge dans la prière, écoute la radio. D’après un de ses avocats, il a confié : « Ici à Sélingué, c’est trop dur, je veux retourner à Bamako ». Une demande qui sera difficilement satisfaite.
Par Y. C.
Affaires bérets rouges :
L’ex-DG de la SE transféré lundi à Dioïla
Entamé depuis quelques jours, le transfert des officiers arrêtés dans le cadre de l’affaire des bérets rouges, continue. A la suite du chef de l’ex-junte, Amadou Haya Sanogo, envoyé à Sélingué, son ancien bras droit le capitaine Amadou Konaré et l’ancien ministre de la Défense et des anciens combattants, le général Yamoussa Camara, on a appris lundi que l’ex-DG de la Sécurité d’Etat, le général Sidi Alassane Touré, a été transféré à Dioïla.
Deux ans après leur coup d’Etat, il ne reste que peu des meneurs de la mutinerie du 21 mars 2012 qui a provoqué la chute du président Amadou Toumani Touré le 22 mars. Si certains ont été tués ou portés disparus, d’autres sont derrière les barreaux pour leur implication ou leur complicité dans la disparition forcée de bérets rouges le lendemain du contrecoup d’Etat du 30 avril 2012. En effet, le juge en charge de l’instruction de cette affaire, Yaya Karembé, a procédé à l’inculpation de 26 officiers et sous-officiers.
Y. C.