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Affaires bérets rouges : Gal Amadou Haya Sanogo et coaccusés restent en prison

Saisie par les avocats du Gal Sanogo et complices pour une mise en liberté provisoire de leurs clients dans le cadre de l’assassinat de 21 bérets rouges, la chambre d’accusation près la Cour d’Appel de Bamako, a rejeté le mardi 14 novembre 2017, la demande de mise en liberté provisoire. En clair, Sanogo et coaccusés resteront en prison jusqu’à l’organisation d’un procès juste et équitable.

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Près d’un an après le report du procès du général Amadou Haya Sanogo et ses complices, dans l’affaire de la disparition des 21 bérets rouges, les présumés auteurs qui cogitent sur leur sort en prison depuis 2013, tentent de mettre la pression sur l’appareil judiciaire pour faire bouger les lignes. Pour accélérer leur jugement ou éventuellement leur mise en liberté provisoire, les détenus ont observé une grève de la faim d’une semaine, du 06 au 12 novembre.

Venues à la rescousse de leurs époux, les épouses des militaires et paramilitaires poursuivis dans l’affaire des bérets rouges, ont organisé une conférence de presse le lundi dernier. Au cours de cette rencontre, le collectif dirigé par l’épouse du Général Dahirou Dembélé, chef d’Etat-major général des armées au moment des faits, Mme Dembélé Madina Sissoko, est monté au créneau pour exiger un jugement sans délai ou à défaut la mise en liberté provisoire de leurs époux. « Nous réclamons le jugement immédiat de nos époux et à défaut, leur mise en liberté provisoire, car si cette détention devrait se prolonger, ce serait illégal », a clamé Mme Dembélé Madina Sissoko, présidente du collectif.

Les résultats de la nouvelle expertise se font toujours attendre

La Cour avait ordonné une nouvelle expertise  le 8 décembre 2016 (la première n’ayant pas été conduite conformément aux procédures prévues par le droit malien) et qui devait normalement durer 45 jours.  Les résultats de la nouvelle expertise des corps des bérets rouges découverts dans la fosse commune de Diago près de Kati (élément essentiel pour lequel le procès de décembre 2016 a été reporté) ne sont toujours pas disponibles. Le travail des experts du Centre Mérieux en charge de conduire l’expertise, reste sans résultats à ce jour. Pourtant, lors d’une conférence de presse, le ministre de la justice, garde des Sceaux, Me Mamadou Ismaël Konaté, avait donné l’assurance que les résultats de la nouvelle expertise seront disponibles fin octobre 2017.

Dans une interview accordée au quotidien national l’Essor, le ministre Konaté s’est rebiffé : « …Le parquet général de Bamako avait reçu toutes les assurances que les résultats de ces expertises seraient disponibles à la fin du mois d’octobre. Visiblement en raison de difficultés «techniques», le laboratoire a prorogé ce délai sans que cela ne soit hors du raisonnable. L’objectif étant de rechercher la vérité, ce temps doit être mis à profit pour que cette vérité soit possible ».

C‘est dire que le Gal Amadou Haya Sanogo et ses coaccusés resteront en prison le temps que prendra la difficile et très compliquée expertise pouvant permettre l’organisation d’un procès juste et équitable.

A noter que les présumés auteurs de la disparition des 21 bérets rouges, lors des évènements du 30 avril 2012, sont détenus depuis 2013 à différents endroits à savoir : le camp 1 de la gendarmerie de Bamako, Markala, Manantali et Sélingué.

Daouda T. Konaté

Le Challenger

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