Blaise Compaoré rattrapé par l’histoire. Dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat de Thomas Sankara, la justice burkinabè a émis un mandat d’arrêt international contre l’ancien Président, réfugié en Côte d’Ivoire, depuis sa chute, en octobre 2014, suite à un soulèvement populaire à son encontre.

Depuis l’assassinat de Thomas Sankara, le 15 octobre 1987, le nom de Blaise Compaoré est régulièrement cité dans l’affaire. D’autant que la majorité des Burkinabè estime qu’il est derrière cet assassinat politique qui a changé le cours de l’histoire du Burkina Faso. Il faut dire que cette décision judiciaire tant attendue par nombre de Burkinabè, intervient alors que le régime de transition s’apprête à transmettre le pouvoir au nouveau Président élu, Roch Marc Christian Kaboré, le 29 décembre prochain.

Après avoir dirigé le pays, durant 27 ans, soit plus d’un quart de siècle, Blaise Compaoré est finalement tombé suite à son intention de se représenter pour un nouveau mandat, en tentant au préalable de modifier la Constitution. Une manœuvre politique qui a provoqué une révolte jusqu’au fin fond du Burkina Faso, poussant le peuple à descendre dans la rue pour exprimer sa rogne face à ce qu’il considérait comme la goutte d’eau qui a fait débordé le vase.