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AFFAIRE MINISTÈRE PUBLIC CONTRE ADAMA TRAORÉ ET HAMADOUN BORÉ De quoi se mêle le SYNABEF ?

La justice malienne, à l’instar de celles d’autres cieux  d’ailleurs,  n’est certes pas irréprochable. Mais dans ce dossier impliquant un cadre  de la BICIM suivie de cette sortie inopportune duSyndicat national des Banques et des établissements financiers (Synabef), la justice mérite d’être respectée et soutenue.

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Jusqu’au mois de janvier 2014, le sieur A.T. était comptable à la société Cissé Technologie. Mais suite à des opérations de contrôle, le Gérant de ladite  société, M. Mohamed Cissé, fait des découvertes  préjudiciables à l’entreprise. Il ne se limite nullement  à son propre constat et jugement. Il fait appel aux compétences du commissariat de Police du 11ème  arrondissement lequel se charge de mener les investigations, suite à une plainte pour faux et usage de faux, vol et abus de confiance à l’encontre du comptable indélicat, le sieur A.T.

Les investigations entreprises par la Brigade de recherche dudit commissariat permettent de faire des découvertes très compromettantes pour le désormais ex-comptable. Les limiers constatent en effet qu’A.T  gardait par devers lui l’ensemble des formules de chéquiers et qu’il  a détourné à son préjudice d’importantes sommes d’argent. Les enquêtes permettent en effet de prouver que le comptable indélicat imitait la signature du gérant de la société afin de percevoir d’importantes sommes d’argent.  Interrogé à propos, le suspect ne peut donner la moindre justification.

C’est donc tout naturellement que la société Cissé Technologie porte  plainte contre son comptable A.T. Et la justice décide de saisir un juge d’instruction pour mener toute l’enquête et déterminer le montant des détournements effectués au détriment de la société et situer ainsi  toutes les responsabilités. Le magistrat en question (le juge d’instruction)  ordonne une expertise des comptes et de la gestion comptable, en vue de déterminer le montant réel des détournements. Rien d’anormal ! Une procédure des plus classiques !

Mais la machine sera malheureusement bloquée à l’endroit où l’on s’y attendait le moins, c’est-à-dire au niveau de la Banque impliquée dans le processus. Un de ses agents, le sieur Hamadoun Boré, sera justement placé sous mandat de dépôt au regard de sa forte implication (lire encadré: Rappel des étapes de la procédure judiciaire).

Et malgré l’insistance du magistrat instructeur, la Bicim (puisque c’est d’elle qu’il s’agit), ne se montre pas coopératrice. L’expert judiciaire désigné n’a, en effet,  pu rentrer en possession de l’ensemble des chèques présentés au nom de la société Cissé Technologie dont les traces apparaissent pourtant sur le relevé de compte bancaire de la société Cissé Technologie.  Tout simplement parce que la Banque (Bicim) s’y oppose. Et ce, nonobstant les multiples lettres de rappel du juge instructeur. Et à son refus injustifié de produire les chèques correspondant à des opérations financières apparues sur les relevés bancaires, la Banque a désormais décidé de s’impliquer à fonds dans le dossier ce, à travers son syndicat. Impensable, mais vrai !

La sortie incongrue du syndicat (Synabef)

Ce n’est évidemment pas la société Cissé Technologie qui se trouve à l’origine de l’interpellation du suspect Hamadoun Boré. Mais plutôt le magistrat instructeur et conformément à la procédure. Quitte à l’appelé de prouver son innocence. Mais voilà que le Syndicat national des Banques et des établissements financiers (Synabef) monte sur ses grands chevaux et tente d’influencer la procédure judiciaire en cours. Il (le Synabef) a justement organisé une Assemblée générale extraordinaire le  6 novembre dernier, au cours de laquelle il a tenté d’obtenir un abandon des poursuites (un non-lieu)  pour le sieur H.B. Toute chose, soit-dit en passant, qui n’est pas le rôle d’un syndicat, surtout aussi responsable que le Synabef dont la mission se limite à la défense des intérêts matériels et moraux de ses membres. Ce qui, ici, n’est pas le cas. Il s’agit d’une affaire pénale, d’une plainte pour vol, faux, usage de faux, détournement, etc. Et bien entendu, le plaignant (Cissé Technologie) est bien dans son droit. Et signalons, à toute fin utile, qu’à ce jour, l’affaire se trouve toujours dans la phase de l’instruction judiciaire où chaque partie, à travers l’entremise de ses avocats, assure la défense de ses intérêts dans la procédure et devant la loi. Alors, de quoi se mêle le Syndicat ? Selon toute évidence, il veut faire sienne une affaire qui ne le concerne nullement ; à moins que ses membres soient effectivement impliqués à quelque degré encore ignoré.

A suivre

 

Source: La Redaction

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