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Affaire Lait Picot: « aucun cas d’intoxication ni d’infection »

Le ministre porte-parole du Gouvernement, Abdel Karim KONATE a reçu, hier, à son département, deux de ses collègues, à savoir ceux de la Santé et de l’hygiène publique, Pr Samba Ousmane SOW, et des Collectivités Territoriales, Alassane Ag Hamed Moussa, pour édifier respectivement sur le lait ‘’Picot’’ qui serait contaminé et sur la suspension de 3 mois du maire de la Commune VI.

Après une brève présentation de vœux à la presse, M. KONATE a fait un résumé des principales mesures prises en Conseil des ministres hier, avant de céder la place à ses invités.
Le Pr Samba Ousame SOW a parlé de sa communication verbale faite hier relative à la situation du lait ‘’Picot’’ fabriqué par International Lactalis. Il a rappelé que suite à l’alerte donnée par les autorités françaises, en début décembre, le Gouvernement a immédiatement décidé d’appuyer sur ‘’bouton orange’’. Il a rassuré : ‘’jusqu’à cette date, il n’y a eu aucune confirmation de contamination de lait contaminé dans notre pays. Il n’y a eu que des suspicions’’.
Le Pr SOW a fait état des mesures qui ont été diligentées pour faire face à cette préoccupation gouvernementale. Il s’est agi, a-t-il fait savoir, de : fermer les frontières par rapport au lait en question en provenance de l’extérieur ; arrêter toutes les commandes en cours ; rechercher le lait partout où il se trouve dans le pays. Tout cela, a indiqué le ministre, a été accompagné de microprogrammes en guise de renforcer la communication autour de la question.
C’est un ministre très satisfait qui a annoncé que ce sont entre 9 500 à 10 000 kg de lait ‘’Picot’’ qui ont été retirés du marché. Il a salué la franche collaboration des pharmaciens et de l’Ordre des pharmaciens qui ont fait montre d’une disponibilité exceptionnelle à accompagner le Département.
Le ministre SOW a annoncé que la destruction des produits retirés du marché interviendra dans les prochains jours, conformément aux dispositions réglementaires.
Mais, il est formel : ‘’aucun cas d’intoxication ou d’infection n’a été enregistré dans notre pays’’.
Réagissant à des préoccupations sur la prévention de maladies apparaissant en période de forte chaleur, il a cité le cas de la rougeole qui donne lieu, en ce moment, à une intense campagne de vaccination. A Bandiagara et Koro, par exemple, a-t-il fait savoir, le taux de couverture vaccinale est de 130%. Il se montre rassurant : ‘’le vaccin est disponible, il y a l’argent et les équipes de vaccination sont motivées’’.
En ce qui est d’un éventuel dédommagement des dépositaires du lait retiré, le ministre porte-parole du Gouvernement, Abdel Karim KONATE, a indiqué que la Firme s’y est déjà engagée.
M. KONATE a également mis en exergue la promptitude du Département de la Santé qui, dès qu’il a eu connaissance de l’information selon laquelle le lait ‘’Picot’’ serait impropre à la consommation, en 24 heures, avait ses équipes sur le terrain pour procéder à son retrait.
Il a expliqué que la procédure de destruction du produit retiré suit son cours, une requête ayant déjà été introduite auprès du juge.

Commune VI
Les 3 motifs de la suspension du maire
Le ministre des Collectivités territoriales, Alassane Ag Hamed Moussa, a exposé sa communication verbale, en Conseil des ministres, sur la suspension de 3 mois du maire Alou COULIBALY de la Commune VI du District de Bamako. Il a fait savoir que c’est depuis août 2017 qu’il a été constaté des comportements qui tranchent avec la loi, notamment le Code des collectivités territoriales.
Trois infractions, selon le ministre, ont donc conduit à la suspension de trois mois de l’édile de la Commune VI.
Primo, il lui est reproché d’avoir introduit une demande d’ordre de mission sur laquelle figure le nom d’une dame qu’il a fait passer pour une conseillère municipale, alors qu’elle n’en avait pas qualité. Le pot aux roses a été découvert grâce à la vigilance des services techniques.
Suite à une demande d’explication à lui adressée par l’autorité de tutelle, à savoir le Gouverneur du District, M. COULIBALY a produit un rapport dans lequel il reconnaît les faits qui lui sont reprochés.
Secundo, le maire est coupable d’avoir accordé des exonérations sur les taxes (Taxe de développement local), sans en référer au Conseil communal qui lui-même n’a pas qualité à accorder un tel avantage. Ce qui a constitué un important manque à gagner pour le District.
Tertio, le maire a recruté des agents sans délibération préalable du Conseil communal. Par conséquent, il ne pouvait pas avoir de contrôle a posteriori de l’autorité de tutelle. Pis, selon les dispositions en vigueur, pour effectuer un recrutement, il faut que le salaire des futurs agents ait été préalablement pris en compte dans le budget. Ce qui n’a pas été le cas en commune VI, pour ces recrutements incriminés.
C’est fort de ces fautes lourdes que le Gouverneur, en sa qualité d’autorité de tutelle, a fait une proposition de sanction qui a été portée devant le Conseil des ministres qui, en retour, a donné carte blanche au ministre de tutelle d’appliquer la sanction qui s’impose.
Selon le ministre de tutelle, la suspension prend effet dès la signature de l’Arrêté ministériel de sanction.
Pourquoi une sanction maintenant, alors que les fautes ont été commises pour la première, depuis août 2017 ? Imperturbable le ministre des Collectivités territoriales répond qu’il y a eu un temps d’instruction et de lever toute équivoque, en affirmant qu’il s’agit d’un dossier purement technique.
Le ministre a révélé que l’affaire est partie d’une dénonciation d’un groupe de conseillers communaux.
Alassane Ag Hamed Moussa a fait savoir que toutes les preuves sont réunies à son niveau attestant de la culpabilité du maire Alou COULIBALY.

Par Bertin DAKOUO

Info-matin

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