Selon toute évidence, la victime du Boxeur du BPN-RPM, n’est pas n’importe-qui. Et l’agresseur Madou Diallo l’apprendra certainement à ses dépens, en tout cas, si les inconditionnels de l’agressé mettaient leurs menaces à exécution.
Le peuple RPM des secteurs 1, 2 et 3 Kati où il fut Secrétaire Général, Djibril Dicko jouissait visiblement d’une grande estime. Et pour cause, à l’annonce de son agression par Madou Diallo le Samedi 7 Mai dernier, ceux-ci décidèrent d’en découdre avec l’agresseur. Il faut dire que la victime (Djibril Diallo) est septuagénaire, ancien parlementaire et père de grands enfants.
Etre, à cet âge traité, de «menteur» et physiquement agressé par un cadet, est plutôt mal vu dans nos sociétés. Les proches de Djibril Dicko sont du même avis. Et selon des informations qui nous sont parvenues, ils ne sont pas prêts à pardonner à l’agresseur. La victime non plus d’ailleurs !
Appelé à retirer sa plainte par les membres du BPN, Djibril Dicko a en effet décliné l’offre, en tout cas, jusqu’aux conclusions définitives de son médecin traitant le rassurant éventuellement de tous préjudices corporels compromettants pour sa survie. Et ce n’est qu’à la suite d’une période d’observation médicale allant de 03 et 04 mois qu’il sera fixé. La plainte restera donc valable jusqu’à ce jour, promet-il.
Signalons par ailleurs que l’agresseur se défend d’en être. Il affirme au contraire avoir agi en toute légitimité après que l’autre ait porté la main sur lui. Il a donc décidé, à son tour, de porter plainte. Aussi, nous apprend-on, il rejette la décision de sa suspension de 02 mois de toutes les activités politiques arguant que la procédure n’a pas été respectée et menace par conséquent d’attaquer la décision devant le tribunal administratif.
Il nous revient cependant que c’est plutôt lui qui a agressé le premier devant une soixantaine de témoins dont des barons du parti à l’image d’Issiaka Sidibé (président de l’Assemblée Nationale), Boulkassoum Haïdara (Président du Conseil Economique Social et Culturel), Bocary Tréta (secrétaire Général du parti), entre autres.
B.S. Diarra
Madou Diallo conteste la décision et prêt à porter plainte contre le BPN… avec la bénédiction d’Issiaka Sidibé
Suite à l’agression de Djibril Dicko par Madou Diallo, ancien maire de la commune II, le bureau politique national RPM a pris la décision de la sanction mardi dernier. Pour sa part, le président de l’Assemblée Nationale qui convoite secrètement la présidence du parti soutient fermement le « Boxeur». Il l’a laissé percevoir samedi dernier à l’issue de la rencontre hebdomadaire du BPN.
Estimant que la procédure de sa suspension n’a pas été respectée, MADOU Diallo conteste en en effet la décision. Il accuse le clan Bocary Tréta de lui en vouloir. Il n’écarte pas une plainte auprès du tribunal administratif contre le BPN. Aussi, il a, à son tour, porté plainte contre Djibril Diallo pour agression.
Selon toute évidence, il est soutenu dans son combat par Issiaka Sidibé, non moins président de l’Assemblée Nationale.
En effet, lors de la rencontre du samedi, 14 mai, l’équation de la Commue II s’est invitée au débat. Quand bien même le sujet ne figurait à l’ordre du jour, Madame Sissao Yakaré Toungara l’a rappelé en ces termes : «Mais et le problème de la commune II, qu’en fait-on ?»
Une question qui a suscité cette réaction inattendue de l’honorable Issiaka Sidibé. «Pourquoi ne pas laisser tomber cette affaire? Le rapport de la commune II a été signé par Nancouma Keita et Madou Diallo est le secrétaire général de la section II», a-t-il dit.
Riposte de l’honorable Moussa Timbiné : « Non, ça ne se fera pas comme ça. Il y aura un débat spécial sur le problème de la commune II». Et le président de l’assemblée nationale, non content de ces réactions, de sortir de la salle.
Rappelons que Madou Diallo est le Directeur de cabinet du président de l’Assemblée en question. Et selon des indiscrétions, les deux mijoteraient une stratégie visant à faire élire le premier (Issiaka Sidibé) Président du parti à la succession d’IBK. Un poste, faut-il le rappeler également convoité par Tréta, Boulkassoum Haïdara, Abdoulaye Idrissa Maïga, etc.
Rappelons en outre que le bicéphalisme à l’origine profonde des querelles intestines dans la section II existe un peu partout au sein du parti. Force de reconnaître qu’il est créé de toutes pièces pour les besoins non encore inavoués.
A suivre
B.S Diarra et Saba Ballo
Source : la sentinelle