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AFFAIRE DITE DU CONTRE-COUP D’ETAT La justice poursuit des rescapés du boucher de Kati

Arrêtés pour la plupart quelques jours après les affrontements entre les Bérets rouges et les Bérets verts, ils ont été torturés pour leur ôter des aveux dans des conditions jugées en dehors de toute légalité, comme en témoigne le rapport d’Amnesty international publié en juillet 2012 et qui s’est intéressé de leur sort après leur avoir rendu visite. Ce sont les rescapés du boucher de Kati, présentés comme ceux devant être poursuivis dans le cadre du contre coup d’Etat, à la suite de l’ouverture du dossier par le 8è Cabinet d’instruction de Bamako. Victimes ou bourreaux ? That is the question.

 

amadou haya sanogo general  kati

 
Le rapport évoqué plus haut fait suite à une mission d’enquête de dix jours menée en juillet 2012 par une délégation d’Amnesty International à Bamako. Les délégués ont pu recueillir les témoignages de l’ensemble des militaires et policiers arrêtés à la suite du contre-coup d’État et qui étaient incarcérés au camp I de gendarmerie. Ce rapport fait état de disparitions, d’exécutions extrajudiciaires et de cas de torture répétés commis en toute impunité par les militaires fidèles à la junte du capitaine Sanogo. En effet, les militaires et policiers détenus avec lesquels la délégation d’Amnesty International s’est entretenue ont fait état de tortures, de sévices sexuels et de conditions de détention inhumaines et dégradantes lors de leur interrogatoire et de leur détention au Groupement mobile de sécurité (GMS) à Bamako et au camp militaire de Kati, c’est-à-dire avant leur transfert au camp I de la gendarmerie.
Un policier, qui a été arrêté le 7 mai 2012 – donc une semaine après le contre-coup d’Etat- a raconté les séances de tortures subies, durant plusieurs jours, au Groupement mobile de sécurité (GMS): « J’ai été accusé d’avoir participé au coup d’État du 30 avril. J’ai été menacé de mort et on m’a asséné des coups de pistolet mitrailleur, on m’a également accusé d’avoir tiré
sur des policiers. Dans la soirée, vers minuit, on m’a mis une paire de menottes et j’ai été traîné sur une petite distance. J’ai été aspergé d’eau et j’ai été battu à coups de bâton, de matraque et de crosse de pistolet. J’ai également reçu des coups de pied et des coups de poing. Cette séance de torture a duré un long moment. Cinq à six personnes ont continué à me torturer ainsi
tous les soirs du 7 au 10 mai. Les personnes qui me frappaient me racontaient qu’elles avaient bu de l’alcool avant, cela se sentait

 

Sphinx

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