La Chambre d’accusation de la Cour d’appel de Bamako a rendu son verdict dans l’affaire des bérets rouges. Plusieurs anciens hauts responsables militaires sont poursuivis pour leur possible implication dans une tentative de contre-coup d’Etat en mai 2012. Parmi eux, l’ancien meneur du coup d’Etat, Amadou Haya Sanogo. Certains vont finalement bénéficier d’un non-lieu, d’autres seront bel et bien jugés.
Neuf personnes ont été remises en liberté, parmi lesquelles l’ancien chef de la Sécurité d’Etat, le général Sidi Alassane Touré. La Cour estime ne pas avoir suffisamment d’éléments à leur encontre. En ce qui concerne le général Touré, la Cour a donc suivi les recommandations du parquet, qui demandait un non-lieu.
L’ancien meneur du coup d’Etat de mars 2012, Amadou Aya Sanogo, sera en revanche bel et bien jugé, pour « complicité d’enlèvement et d’assassinat ». L’ancien chef d’état-major des armées, le général Dahirou Dembélé, et l’ancien ministre de la Défense, le général Yamoussa Camara, restent également poursuivis, pour « complicité d’assassinat » Le parquet, qui avait également requis un non-lieu à leur endroit, n’a ici pas été suivi.
Six autres militaires bérets verts seront jugés directement pour « enlèvement et assassinat ». Certains d’entre eux avaient permis aux enquêteurs de localiser l’emplacement exact du charnier de Diago, à quelques kilomètres de Bamako, où les restes de 21 soldats bérets rouges avaient été retrouvés, après une tentative de contre-coup d’Etat, contre les putschistes bérets verts qui venaient de prendre le pouvoir, en mai 2012.
Source : RFI