A quoi s’attendait donc l’honorable Soumaïla Cissé qui, après avoir fourni un droit de réponse sur l’affaire des 27 milliards, se croyait lavé de tout soupçon ? Que non ! De notre humble avis de citoyen malien, en se limitant à un simple droit de réponse adressé au journal sénégalais, l’ancien président de la commission de l’Uemoa, crée d’autres zones d’ombre sur cette affaire qui ne doit pourtant pas être prise à la légère.
Tout d’abord, si l’accusation du journaliste sénégalais sur les 27 milliards que posséderait Soumi s’avérait fondée, la volonté de ce dernier d’accéder à la magistrature suprême connaitra sa fin. Car, ses compatriotes maliens n’auront jamais compris comment l’honorable Cissé a dû amasser une telle somme.
De même, cette affaire des forages a, dans le passé, suscité des interrogations, et Soumaïla Cissé qui n’est qu’un pur produit des différents systèmes qui se sont succédé au Mali depuis vingt ans, aura du mal un jour à s’offrir le chapeau d’un homme tout à fait propre. D’ailleurs, ce sont toujours des affaires louches qui lui ont été reprochées qui lui ont valu les défaites à chaque élection présidentielle.
En revoyant son nom figuré, une énième fois dans la même affaire, assez grave, Soumi devrait, s’il est sûr de lui, porter au minimum, une plainte pour diffamation contre l’auteur de l’article l’incriminant, au lieu de se limiter à un droit de réponse qui ressemble à un arrangement entre lui et le journal sénégalais plutôt qu’à un démenti.
A ces jours où il ne perd aucune occasion pour demander des comptes au régime IBK, conformément à ses devoirs d’opposant, il serait beaucoup plus généreux de la part de Soumaïla d’aller au-delà des commentaires. D’autant plus, les documents de référence qu’il cite dans sont droit de réponse sont si difficiles à vérifier qu’ils paraissent vertigineux pour le citoyen comme moi qui a droit à la vérité.
J’aurais aussi cru en les défenseurs de Soumaïla Cissé s’ils étaient parvenus à faire parler le Gouverneur Général de la BCEAO, qui d’ailleurs, peut être au courant de telles affaires mieux que quiconque.
Etrangement, dans son droit de réponse, Soumi insinue qu’il n’a jamais ouvert de compte bancaire dans les livres de l’Ecobank. Tant pis ! Mais est-ce que Soumi peut-il prouver qu’aucun de ses proches, censé le protéger n’y déteint un compte ? Cela parce qu’en Afrique, beaucoup de ceux qui craignent pareilles situations, ont des comptes bancaires domiciliés soit au nom de leur fils, fille ou proche… Les Maliens ont droit donc à cette lumière.
Enfin, il est indéniable avec cette affaire qui va et revient comme du vent que jamais un responsable d’une institution communautaire n’a été aussi controversé dans sa gestion autant que notre compatriote Soumi. Ce qui ne fait pas honneur au Mali et aux Maliens au nom desquels il a travaillé à l’Uemoa.
En conséquence, Soumi ne doit rien tolérer, il doit aller au-delà des répliques. Autrement, il doit engager des poursuites contre ceux qui le font passer pour un vénal. Faute de quoi, il demeurera un suspect aux yeux de ses concitoyens…
Mamadi Cissé, enseignant à la retraite
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