Les parents des victimes des événements du 30 avril 2012, organisé au sein d’une association, dénommée Association des parents et épouses des militaires bérets rouges assassinés (Aprembra), veulent, dans le meilleur délai, le jugement des présumés coupables, des obsèques nationales et la réconciliation.
Les parents des 21 bérets rouges disparus dans la nuit du 30 avril au 1er mai 2012 veulent définitivement faire le deuil de leurs proches. Lundi dernier, au cours d’une conférence de presse qu’ils ont animée à la Maison de la presse de Bamako, ils ont demandé aux autorités judiciaires, politiques et administratives du Mali de diligenter le jugement des présumés coupables, qui sont actuellement sous les verrous. Ils veulent aussi l’organisation des funérailles nationales et une réconciliation définitive entre les personnes concernées.
La présidente de l’Aprembra, Mme Sagara Bintou Maïga, a dit que la réconciliation nationale ne sera jamais définitive, si les cas de violations graves des droits humains qui ont été perpétrés lors des événements de 2012, ne sont pas punis. “Oui a la réconciliation nationale et au vivre-ensemble, mais non a l’impunité, car aucun pays ne peut se développer si les victimes sont toujours dans l’attente de la justice. Nous ne voulons défier personne ou encore moins, défendre les bérets rouges contre les bérets verts, mais nous voulons seulement que l’assassinat lâche, barbare et inhumain de nos enfants soient punis pour qu’il n’y ait plus jamais cela au Mali “, a déclaré Mme Sagara.
Depuis la confirmation des tests ADN sur les parents des victimes et des ossements découverts le 4 décembre 2013 à Diago, les membres de l’Aprembra n’ont eu aucune audience, ni auprès du président de la République, encore moins, auprès des ministres auxquels ils ont pourtant écrit.
Abdoul Karim KONATE
Source: Le Katois