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Affaire des 21 bérets rouges assassinés : les parents des victimes menacent de mettre le pays à feu et à sang si on venait d’accorder une liberté provisoire au général Sanogo

Au cours d’un entretien qu’ils nous ont accordé ce jeudi 24 avril 2014 à Faladié, Mme Sagara Bintou Maïga, présidente du collectif des parents des 21 bérets assassinés par l’ex-junte et Siaka Kéita, membre dudit collectif, ont sévèrement mis en garde les autorités du pays par rapport à une éventuelle liberté provisoire pour le général Amadou Haya Sanogo comme le prétendent ses avocats.

 

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Parlant au nom de l’ensemble des parents des victimes, nos deux interlocuteurs ont été clairs : « si jamais les autorités judiciaires venaient à suivre les avocats de Sanogo dans leur demande de liberté provisoire pour leur client, le pays sera à feu et à sang ».

Mme Sagara Bintou Maïga et Siaka Kéita sont respectivement mère de Pangalait Sangara et père de Abdoul Karim Kéita, deux des 21 bérets rouges assassinés dans la nuit du 2 au 3 mai 2012 par l’ex-junte suite au contre-coup d’Etat du 30 avril de la même année. Ils ont rappelé que jusque là, il n’y a pas eu de funérailles pour les victimes encore moins de jugement pour les assassins. De ce fait, il est tout à fait inimaginable de parler liberté provisoire pour Sanogo, dont l’acte relève d’un crime de guerre.

« Il faut que les assassins répondent de leurs actes parce que nul n’est au-dessus de la loi comme l’a dit le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita. Ce combat, nous allons le mener jusqu’au bout, jusqu’à la dernière goutte de notre sang et nous ne sommes pas seuls à le faire. Nous avons l’accompagnement des organisations de défense des droits de l’homme comme Amnesty international. Il faut que la justice fasse son travail. Les Maliens doivent comprendre que le monde entier nous observe dans cette affaire et la CPI est à l’affut », a souligné Mme Sagara Bintou Maïga.

« A qui on a accordé une liberté provisoire dans ce pays après qu’il ait commis de tel crime de guerre ? », s’interroge Siaka Kéita qui dit être un ancien sous-officier ayant passé 32 ans sous le drapeau national.

« Me Harouna Toureh peut prendre son argent, mais de grâce qu’il arrête de jouer à la provocation, de tenir des propos incendiaires. Demander aujourd’hui une liberté provisoire pour Sanogo relève de la provocation. Il veut mettre le feu au pays et nous n’avons pas besoin de ça », a expliqué Mme Sagara Bintou Maïga.

Il faut dire que cette sortie musclée des parents des 21 bérets rouges assassinés fait suite aux propos tenus par Me Harouna Toureh à l’issue de l’interrogatoire sur le fond du général Amadou Haya Sanogo par le juge d’instruction Yaya Karembé le 22 avril 2014. Des propos rapportés par la presse. « Nous sommes allés confiants à l’interrogatoire du général Amadou Haya Sanogo, nous en sommes sortis encore plus confiants à l’innocence de notre client. Ce qui nous amène à déposer dès ce mercredi 23 avril, une demande de liberté provisoire », avait déclaré l’avocat.

 

Autre presse

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