En procès contre la Société des mines de Sadiola (Semos-SA), depuis janvier 2021, les 259 ex-employés victimes de licenciement sont toujours dans l’attente de leurs droits. A la veille d’une nouvelle audience prévue ce jeudi 9 décembre 2021 au niveau de la Cour suprême, le Collectif des 259 ex-employés fonde son espoir sur la justice. Au-delà de la famille judicaire, ils interpellent les autorités de la transition engagées depuis un certain temps à faire du Mali Kura une réalité pour tous les Maliens.
Le 28 octobre 2021, la Chambre sociale de la Cour suprême de Bamako avait cassé l’Arrêt de la Cour d’Appel de Kayes condamnant la Société des mines de Sadiola (Semos-SA) à payer 5 082 676 563 FCFA à ses 259 ex-employés. Et la cassation de la Cour suprême avait été un coup dur pour le Collectif des 259 ex-employés de la Société des mines de Sadiola (Semos) après plusieurs mois de bataille judiciaire.
On se rappelle que le Collectif des 259 ex-employés avait procédé à la saisie de 48 véhicules et 44 690 actions (vente des valeurs mobilières) de Anglogold Ashanti et IAM Gold. Sans oublier la saisie de 57, 806 kilogrammes d’or non raffiné de la Semos-SA.
Dans son Arrêt N°87 du 17 novembre 2020, la Chambre sociale de la Cour suprême de Bamako casse l’Arrêt de la Cour d’Appel de Kayes.
Cette décision avait été accueillie comme un nouveau rebondissement dans ce feuilleton judiciaire opposant le collectif des 259 ex-travailleurs à leur ancien employeur, la Semos et la Société Moolmans Aveng-sa devenue la Société LTA Mali-sa.
Après plusieurs mois de lutte, le combat des militants du Collectif est toujours le même, c’est-à-dire les remettre dans leurs droits. Ce qui n’a jamais été fait, malgré les différentes décisions de justice. Ces derniers, à travers leurs avocats, ont introduit, ce lundi 6 décembre 2021, une requête de rabat du dossier au niveau la Chambre sociale de la Cour suprême de Bamako.
Cette requête sera examinée par cette chambre avant l’audience de ce jeudi.
Selon certaines sources, 4 militants du Collectif ont perdu la vie au cours des longs de mois de lutte. Deux autres sont depuis des mois sur leur lit d’hôpital.
C’est dire que la situation de ces travailleurs licenciés est devenue un cas social qui mérite de retenir l’attention des plus hautes autorités du pays.
Par Abdoulaye OUATTARA
Source : Info-Matin