Afin de réclamer justice pour Yacouba Coulibaly, « victime » de la démolition de l’immeuble à usage commercial bâti sur la parcelle A/11 du marché d’Hamdallaye, les membres de ‘’Yiribakoro’’ ont animé, le dimanche 11 avril 2021 au Carrefour des Jeunes de Bamako, une conférence de presse. Avec à sa tête Siriki Kouyaté, le mouvement a dénoncé ce qu’il qualifie d’une « cabale » montée par la mairie de la commune IV contre le sieur Yacouba Coulibaly.
Neuf (9) ans durant, selon les conférenciers, Yacouba Coulibaly vivait dans cet immeuble à usage commercial bâti sur la parcelle A/11 du marché d’Hamdallaye. Mais par le fait d’une décision de justice, Yacouba et ses locataires ont été expulsés en Juin 2019 avant la démolition dudit immeuble, déplore Siriki Kouyaté .D’après lui, il s’agit d’une décision de justice rendue sur la base d’une « combine orchestrée entre la marie de la commune IV ; un certain Mamadou Diakité et le nommé Adama Guindo ».
Pour Siriki Kouyaté les sieurs Diakité et Guindo, malgré qu’ils ne disposaient d’aucun document administratif, ils se réclamaient propriétaires de cet immeuble dont Yacouba Coulibaly était légalement reconnu par la mairie de la commune IV comme propriétaire. Mais comment la justice a-t-elle tranché cette affaire sachant qu’elle avait été saisie par des gens qui n’avaient aucun document authentique ? Est-ce une erreur ou un complot ? S’interrogent les conférenciers. Ainsi, dans un document présenté, Siriki Kouyaté expliquera que c’est le nommé Mamadou Diakité qui fut le premier acquéreur de cette parcelle A/11 sise à Hamdallaye. En 1988, la mairie de la commune IV avait cédé ce lot à des preneurs moyennant le paiement de 3.500.000F dans un délai de 45 jours. À cet effet, le sieur Diakité qui, pour avoir cette parcelle A/11, avait payé 1.500.000F n’a pas pu payer le reste du montant durant 4 ans. Par conséquent, la mairie lui a retiré la parcelle au profit du nommé Adama Guindo, explique M. Kouyaté.
« Diakité a perdu sa qualité de preneur. La mairie lui a notifié une décision en lui disant d’aller retirer son montant versé à la banque », indique-t-on. La mairie a, de ce fait, vendu la parcelle à Adama Guindo depuis 1993. C’est ce dernier qui a construit cet immeuble à usage commercial, explique Siriki Kouyaté. Et de préciser que M. Guindo a gagné cet immeuble en contractant un prêt avec le sieur Sidi Mohamed Keita. Devenu insolvable, l’immeuble a été alors saisi et proposé en vente aux enchères publiques le 10 novembre 2005 via l’étude « AÏTA » de Me. Salif Traoré, commissaire-priseur, et par l’arrêt n°208 de la cour suprême, en date du 1 octobre 2007.Ainsi, l’immeuble a été acheté par Sékou Traoré qui, en 2010, décider à son tour de le vendre à Yacouba Coulibaly. Avant tout achat, arguent les membres de ‘’Yiribakoro’’, une réquisition a d’abord été adressée à la mairie de la commune IV pour avoir des renseignements sur la parcelle A/11. La mairie à l’époque, explique M. Kouyaté, dit ne pas reconnaitre Mamadou Diakité comme proprio de l’immeuble. Pourtant, deux jugements dont un(1) à la section administrative de la cour suprême ont eu lieu dans cette affaire foncière entre Mamadou Diakité (1er acheteur) et Adama Guindo (2ème acheteur) à l’insu de Yacouba Coulibaly, (nouveau propriétaire). « Mamadou Diakité et Adama Guindo ont saisi la justice en se réclamant propriétaires de l’immeuble. Ils n’avaient aucun document authentique. Le pire, la mairie aussi avait fini par reconnaitre à Mamadou Diakité le droit de propriété aux moyens de l’arrêt 707 du 8 décembre 2016 de la section administrative de la cour suprême », déplorent les conférenciers. À cause de cet arrêt, Yacouba et les locataires ont été donc expulsés puis l’immeuble a été démoli. « Yacouba a été lésé dans son droit. Or, c’est Moussa Mara du parti ‘’yelema’’ lui-même qui a livré la lettre d’attribution à Sékou Traoré qui, en 2010, a vendu cet immeuble à Yacouba Coulibaly qui, de nos jours, détient un acte de propriété dûment établi par la mairie », ont-ils ajouté. Cette marie dirigée par le parti ‘’Yelema’’ est, d’après eux, une « mafia » à combattre. Elle avait, pour confisquer cet immeuble à Yacouba, aidé le même Adama Guindo et Assétou Samaké à escroquer la banque BCI en leur fournissant des faux documents certifiant la paternité d’Assétou sur cette parcelle. Ainsi, ’’Yiribakoro’’ déplore la « mafia » de la mairie dans ce dossier et demande justice pour Yacouba Coulibaly.
Mamadou Diarra
Source : LE PAYS