Après les adductions d’eau sommaires (AES) de Niamakoro et la station de reprise d’eau potable de Faladiè, le 21 octobre dernier, le ministre de l’Energie et de l’eau, Malick ALHOUSSEINI, a successivement visité, samedi dernier, la pompe de reprise de Niarela (CII); le réservoir d’eau potable de Korofina, les AES de Doumanzana, Banconi Zékénékorobougou, Banconi Sikoro (en CI) ; celles de Sogonafing et Samé (CIII) ; et la sous-station de Lassa, les AES de Sibiribougou et de Sébénikoro Secteur 7 (CIV du District de Bamako).

Outre le ministre, la délégation comprenait certains membres du Cabinet ; le nouveau Directeur national de l’Hydraulique, Yaya BOUBACAR ; le DG de la SOMAPEP, Adama Tièmoko DIARRA ; le DGA de la SOMAGEP, Abdrahamane DEMBELE; et le Directeur régional de l’Hydraulique du District de Bamako, Oumar Aly COULIBALY.
La délégation ministérielle a été accueillie par les responsables communaux, les chefs de quartiers et les membres des comités de gestion des différentes adductions d’eau.

Les objectifs de la sortie
Selon le ministre de l’Energie et de l’eau, cette sortie a pour objectif de faire l’état des lieux du système d’alimentation en eau potable desdits quartiers et apporter, dans la mesure de ses possibilités, les solutions idoines aux problèmes d’ici à la période de forte chaleur; et en attendant la réalisation du grand projet de Kabala dont la fin est prévue pour fin 2018 qui permettra la desserte totale de la ville de Bamako.
Aussi, a-t-il soutenu, elle s’inscrit dans le cadre de la concrétisation des orientations et instructions du Président IBK, à savoir : «partout où se trouve un Malien, nous nous devons de lui donner à boire».
Par ailleurs, a souligné le ministre Malick ALHOUISSEINI, cette mission rentre dans le cadre de la préparation d’un plan d’action prioritaire pour la période chaude de 2017 qu’il a promis de résoudre.
Aujourd’hui, a rappelé le ministre, l’alimentation en eau potable de la ville de Bamako, globalement est assurée par la station de Djicoroni Para qui date de 1956 avec une production journalière estimée à 140 000 m3, destinés à alimenter les 2 Rives (40 000 m3/jour pour la Rive droite et 100 000 m3/jour pour la Rive gauche).
Or, a révélé le ministre de l’Energie et de l’eau, la demande journalière en rive gauche, selon le schéma directeur d’approvisionnement en eau potable, est estimée à 172 000 m3/jour. Ce qui présente un déficit structurel entre une demande en eau qui ne fait que croitre et une offre qui est limitée.
Autre objet de cette sortie, a-t-il indiqué, est d’informer et sensibiliser les autorités communales et chefs de quartiers sur le Programme d’action gouvernementale 2013-2018, en cours, qui prévoit de répondre de façon durable au problème d’alimentation en eau potable de Bamako et environs (allusion faite au grand projet de Kabala dont la fin est prévue pour fin 2018 et que le Président IBK a visité le 17 octobre dernier).
Le ministre a profité de l’occasion pour féliciter les associations d’usagers, ainsi que les comités de gestion pour le bon entretien des installations réalisées et surtout la bonne gestion des fonds générés.
Cependant, il a recensé quelques problèmes qui seront très rapidement examinés avec les services techniques, notamment la SOMAPEP, la SOMAGEP et la DNH, afin de mettre en œuvre les travaux qui leur permettront de mieux gérer la pointe de 2017.
Mieux, a-t-il fait savoir, en attendant des actions d’urgence sont prévues, notamment la réalisation de deux nouvelles stations compactes en Rive gauche (à Moribabougou et Samaya).
En plus, il a promis la réalisation des actions d’urgence de renforcement des AES, d’ici la fin de l’année 2016.

Le foncier s’invite
Faisant le triste constat de l’occupation illicite de certains sites d’adduction d’eau par des prédateurs fonciers et l’implantation d’autres AES dans les rues, le ministre Malick ALHOUSSEINI a exprimé des inquiétudes quant au respect de l’échéance pour 2018 du grand projet de Kabala. A son avis, il y a des questions foncières pour lesquelles des actions doivent être menées en amont dans les délais, pour leur éviter des retards dans la réalisation dudit projet. Ainsi, il a invité les autorités communales et les chefs de quartiers à trouver des solutions idoines à ces problèmes.
Dans toutes les AES visitées, les membres des comités de gestion ont jugé le coût de la facture d’électricité pour l’alimentation de l’installation excessif.
Le coût de la facture d’électricité
Ainsi, tous ont demandé l’installation des panneaux solaires et la réduction de la facture d’électricité.
Tout en les prévenant des risques réels de vol des panneaux solaires (exemples des quartiers de la Rive droite), le ministre, qui situe ces problèmes dans la prise en charge des charges d’exploitation, a promis de les analyser avec ses services techniques, dès cette semaine pour voir la meilleure solution entre le solaire et le thermique ou les 2 à la fois, pour alléger les charges d’exploitation et arrêter définitivement les actions à entreprendre en urgence avant la fin de l’année.
Partout le ministre et sa délégation ont eu droit à un accueil populaire de la part des autorités communales, coutumières et les femmes, principales victimes de la corvée d’eau. Tous ont salué cette visite ministérielle, preuve que les plus hautes autorités du Mali ont souci d’eux et qu’elles sont en train de chercher les voies et moyens pour faire face à leur désarroi.
La visite marathon, ayant duré plus de 6 heures d’horloge (9h-15h 30), a pris fin par les bénédictions du chef de quartier de Sébénikoro Secteur 7 en Commune IV, après successivement la pompe de reprise de Niarela (CII); le réservoir d’eau potable de Korofina, les AES de Doumanzana, Banconi Zékénékorobougou, Banconi Sikoro (en CI) ; celles de Sogonafing et Samé (CIII) ; et la sous-station de Lassa, les AES de Sibiribougou.

Par Sékou CAMARA

Source: info-matin