Le ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, Ousmane Koné, était l’invité de la 10e édition de l’émission « Action gouvernementale« de l’ORTM. Occasion pour lui de parler des défis environnementaux qui menacent le Mali, de faire l’état des lieux des projets et programmes nationaux et régionaux en cours au niveau de son département dans la lutte contre le changement climatique et l’assainissement des villes du Mali.
L’enregistrement du 10e numéro de l’émission « Action gouvernementale« a eu lieu jeudi dernier au CICB. Pour cette édition, c’est le ministre Ousmane Koné qui répondait aux questions de nos confrères de la chaine nationale, Sidiki Dembélé et Yaya Konaté. Au cours des débats, il a parlé des grands chantiers lancés par le gouvernement du Mali pour faire face aux énormes défis environnementaux auxquels le Mali, à l’instar de la planète, est confronté.
Plusieurs points essentiels relatifs au développement durable, la lutte contre le changement climatique, l’assainissement des grandes villes du Mali, la gestion des ordures ont été abordés. La signature de l’accord de la Cop-21 aux Nations unies, les mesures prises par le gouvernement pour mieux communiquer aux Maliens les engagements de notre pays dans cet accord, l’état d’avancement du projet de la Grande muraille verte, la protection de la faune et la flore… ont renforcé le menu.
Selon Ousmane Koné, pour mieux faire face aux défis environnementaux et climatiques, le gouvernement a besoin d’un élan national tel que constaté dans le cadre de la lutte contre la maladie à virus Ebola.
« Nous allons essayer de ralentir le problème climatique pour limiter le réchauffement. Pour ce faire, il faudrait une prise de conscience au niveau national et que tout le monde se sente concerné. Le gouvernement a pris un grand pas en signant l’accord de la Cop-21. Maintenant, nous allons le ratifier pour son application« , a-t-il ajouté.
Par rapport à la Grande muraille verte, le ministre Koné a dit que son objectif est de bloquer l’avancée du désert et de rendre viables ces endroits. « Il y a une évolution du projet et nous sommes en train de mettre des stratégies en place pour accélérer le processus. Pour cette grande réalisation, le gouvernement compte sur ses moyens propres et l’accompagnement des partenaires techniques et financiers« , a-t-il ajouté.
La police sanitaire en mire
S’agissant de l’énergie renouvelable, le ministre Ousmane Koné a expliqué que l’alternative est le gaz qui est de plus en plus chère à cause de la fin de la subvention de l’Etat. « Des études sont aussi en cours pour faire du soleil une source d’énergie privilégiée. Des projets sont déjà là. Il y a le projet de 87 hectares de panneaux photovoltaïques à Ségou« .
L’assainissement, selon M. Koné, concerne tous les Maliens et chacun devra jouer sa partition pour que nos villes soient propres. Il a souligné que c’est une activité qui a été transférée aux collectivités territoriales et que son département n’intervient que lorsque celles-ci sont dépassées.
« Si Bamako est sale, chacun doit se sentir concerné. Si tout le monde s’implique dans la gestion des ordures à son niveau, nos familles seront propres ainsi que les rues. Nous travaillons à mettre en place la police sanitaire qui sera chargée de vérifier et de sanctionner les familles sales« , a-t-il informé.
La question de la coopération avec les privés pour la gestion des ordures a été abordée. Il a balayé d’un revers de la main les rumeurs qui font croire que le gouvernement veut « vendre« les ordures aux investisseurs voulant investir dans la transformation d’ordures. Faux, dira M. Koné. Et de conclure que le gouvernement est décidé à soutenir financièrement et matériellement tout partenaire privé désireux d’investir dans ce secteur pourvu que le pays soit entièrement débarrassé des ordures.
Sory I. Konaté
Source: Les Echos