Oumarou Ousmane Dicko est né vers 1992 à Tingodouba, à l’ouest d’Intillit, dans la région de Gao. Berger de nationalité malienne, il est marié, père d’un enfant, et domicilié à Intifrika Wogue. Dans une affaire l’impliquant, il vient d’être condamné pour « appartenance à un groupe de combat intentionnellement en relation avec une entreprise terroriste, actes de terrorisme et pour détention illégale d’armes de guerre en relation avec une entreprise terroriste ».
Dans son rôle du lundi, 11 octobre, la cour d’Assises de Bamako s’est statuée sur le cas d’Oumarou Ousmane Dicko, reconnu coupable des faits à lui réprimandés. Dans l’arrêt de la cour dont nous disposons, il ressort que les infractions commises remontent à mai 2020.Date à laquelle, Oumarou Ousmane a été capturé à proximité de Bakal, une localité située dans le cercle d’Ansongo, par la force Barkhane. Son arrestation fait suite à une opération menée par ladite force contre des groupes armés terroristes. Une opération au cours de laquelle, indique-t-on dans l’arrêt, le nommé Oumarou a été aperçu par les militaires français(Barkhane), sur une moto. Dans cet arrêt, il demeure sans équivoque que le nommé Oumarou était en train de fuir, lors que la Barkhane se mettait à poursuivre les forces du mal (terroristes). « Oumarou était sur un moto, fuyant à vive allure. En dépit des instructions de ladite force, il refusa de s’arrêter. La Barkhane procéda alors à des tirs de sommation et Oumarou tomba sous le coup de la panique », lit-on dans l’arrêt. Au moment de son interpellation, l’inculpé était en possession d’une arme AK47 et cinq(5) chargeurs garnis d’AK47.Il était vêtu de tenue militaire, en plus des chaussures de combat et de treillis. C’est sur la base de ces indices qu’il a été remis à la disposition de la Brigade d’investigation spécialisée pour les nécessités de l’enquête, le 12 mai 2020.Par la suite, il a été mis à la disposition du parquet du pôle judicaire spécialisé. Lequel a aussi ouvert une information judiciaire. C’est suite à cela que Oumarou Ousmane Dicko a été poursuivi inculpé pour « appartenance à un groupe de combat intentionnellement en relation avec une entreprise terroriste, actes de terrorisme, et pour détention illégale d’armes de guerre en relation avec une entreprise terroriste ».Ces faits, rappelle-t-on, sont prévus et punis par les dispositions des articles 6 et 13 de la loi N°08-025 du 23 juillet 2008, portant répression terroriste en République du Mali. Dans l’arrêt, il ressort que l’inculpé a, tant dans l’enquête préliminaire que devant le magistrat instructeur, reconnu les faits de détention illégale d’armes de guerre. Mais il nie son appartenance à un groupe terroriste. Au magistrat, Oumarou a révélé qu’il a reçu la vise d’un ami d’enfance, en la personne de Mahamadou Ahmadou qui lui a confié l’ensemble de matériels dont il détenait. Il dit avoir pris ces matériels pour les jeter dans la forêt, après avoir appris l’arrivée de la Barkhane dans sa localité. Mais le problème, c’est que l’inculpé n’était pas cohérent dans ses propos, parce qu’il faisait croire au magistrat que son dernier contact avec le nommé Mahamadou remontait à 5 ans, a-t-on décrit dans cet arrêt. Dans son rôle du lundi dernier, la cour d’Assises de Bamako a infligé une peine de 10 ans de réclusion criminelle contre lui, en plus du paiement d’une amende de 2 millions de F CFA.
Mamadou Diarra
Source: LE PAYS