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Acte de naissance d’Ali Bongo : plainte classée sans suite

 

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La plainte pour “faux” dans l’acte de naissance du chef de l’Etat du Gabon, Ali Bongo Ondimba, déposée par sa demi-sœur a été classée sans suite par le Parquet de Nantes. La procureure de Nantes, Brigitte Lamy, a confirmé à l’AFP le classement de cette plainte, estimant que sa juridiction n’était pas compétente.

 

Voilà un tournant majeur dans le feuilleton judiciaire autour de l’affaire de la succession de l’ancien chef d’Etat gabonais Omar Bongo. Onaida Maisha Bongo Ondimba, demi-sœur de l’actuel président, Ali Bongo, avait obtenu de la justice française de pouvoir consulter l’acte de naissance de son demi-frère, conservé aux archives de l’Afrique Equatoriale Française, à Nantes. La fille du défunt Président Ali Bongo, une de ses 54 héritiers déclarés, contestait cette filiation. En janvier, son avocat, estimant que plusieurs incohérences émaillaient le document, avait porté plainte au pénal contre « x » pour faux et usage de faux. Cette plainte a finalement été classée sans suite.

 

« Les faux, à les supposer établis, ont été rédigés au Gabon et utilisés dans ce pays lors de l’ouverture de la succession. Or, les juridictions françaises ne sont pas compétentes pour connaitre des délits commis à l’étranger lorsque ni l’auteur ni la victime ne sont français », explique Brigitte Lamy. La procureure de la République Brigitte Lamy précise, par ailleurs, que la copie de l’acte de naissance délivrée à Onaida Bongo est conforme au document conservé depuis 1960 aux archives. Il s’agit d’un acte qui correspond à la version officielle selon laquelle Ali Bongo est né en 1959 à Brazzaville.

 

L’avocat de l’héritière compte relancer la procédure la semaine prochaine en se constituant partie civile, ce qui permet de demander une enquête directement auprès du juge d’instruction. Face à ce nouveau recours, l’avocate d’Ali Bongo rappelle à Onaida Bongo qu’elle pourrait être poursuivie pour abus de constitution de partie civile. Mais Chantal Myboto, la mère d’Onaida Bongo, se dit confiante. Elle epronne la justice française dans la foulée pour une maldresse de rédaction : « Ce qui me dérange dans le courrier de la procureure c’est que dans le courrier qui date du 2 février, la procureure est affirmative. Elle dit bien que les faux ont été établis au Gabon à l’ouverture de la succession. Elle n’a pas parlé au conditionnel. Et lorsque le courrier du 19 février arrive, elle classe en disant qu’elle n’est pas compétente. »

 

Au Gabon, cette affaire a fini de créer la polémique. Une partie de l’opposition accusait Ali Bongo d’avoir menti à propos de ses origines, et comptait sur cette affaire pour empêcher le chef de l’Etat de briguer un nouveau mandat lors de l’élection présidentielle prévue entre août et octobre 2016. Fort de cette décision de justice, le Président gabonais a par ailleurs officialisé son entrée en campagne.

 

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