C’est l’une des rares sorties qu’il a faites depuis son départ du Burkina Faso, en octobre 2014, à la suite d’un soulèvement populaire. Selon des informations rapportées par Jeune Afrique dans sa parution hebdomadaire, l’ancien chef d’État burkinabé, Blaise Compaoré, a récemment réagi aux accusations portées contre lui par son successeur, Roch Marc Christian Kaboré, relatives à une prétendue complicité avec les forces anti-terroristes présentes dans le nord du pays.
C’est dans un courrier privé évoqué par le média panafricain, que l’ancien numéro 1 burkinabé a répondu, depuis Abidjan, à M. Kaboré, sur ces allégations qui, dira-t-il, l’ont « attristé ». Comme il l’avait fait dans un communiqué en novembre 2017 pour les mêmes accusations, Blaise Compaoré a réfuté les charges qui lui sont reprochées par Roch Marc Christian Kaboré, dans une interview qu’il a accordée à la Deutsche Welle, lors de son dernier déplacement à Berlin, en février 2019.
« Depuis Abidjan, Compaoré a, en effet, décidé de réagir aux propos que l’actuel chef de l’État avait tenus sur la Deutsche Welle, lors d’un déplacement à Berlin, en février. Dans cette interview, Kaboré l’avait accusé d’entretenir des liens avec les groupes jihadistes qui attaquent le Burkina », indique l’hebdomadaire, situant la date du courrier au début du mois d’avril 2019. Contrairement à son communiqué de 2017, qui visait essentiellement à se dédouaner des accusations qui le visaient, Blaise Compaoré, dans ce nouveau courrier, s’est proposé pour aider à la résolution de la crise que traverse le Burkina Faso au plan sécuritaire, notamment. Reconnaissant la légitimité du nouveau locataire du palais de Kossyam, M. Compaoré n’a pas manqué dans ce courrier, de rappeler « leur relation ancienne et personnelle ».
Dans son entretien sur la radio allemande, le président burkinabé, Roch Marc Christian Kaboré, n’y était pas allé par quatre chemins, pour accuser ouvertement son prédécesseur d’entretenir des liens avec les terroristes, avec pour objectif de l’empêcher de travailler. Il s’en était également pris au Régiment de sécurité présidentiel (Rsp) qu’il avait décrit comme une force commise à la satisfaction de Blaise Compaoré plutôt qu’à la sécurité du territoire.
Alassane SANOU
Source: linfodrome