Makan Koné et autres ont comparu à la barre de la Cour d’assises de Bamako le mercredi 1er septembre 2021 où ils étaient poursuivis pour association de malfaiteurs et vol qualifié. Ces faits sont prévus et punis par les articles 24, 175, 252 et 254 du code pénal. N’ayant pas reconnu les faits à eux reprochés, ils ont été pourtant reconnus coupables, avant d’être condamnés à la prison à perpétuité.
Né vers 1983 à Bamako, Makan Koné est maçon domicilié à Sénou. Il est marié et père de deux enfants. Bourama Samaké est né vers 1977 à Falani, cercle de Kati. Marié et père d’un enfant, il est cultivateur domicilié à Falani. Ousmane Samaké est né vers 1974, toujours à Falani. Marié et père de cinq enfants, il est charretier domicilié à Falani.
Voici les faits : courant l’année 2017, l’inculpé Makan Koné a commis une soustraction frauduleuse dans la boutique de Seydou Diakité. Pourchassé et appréhendé par la foule, il a été conduit chez le chef du village. Par peur d’être lynché par la foule surexcitée, le susnommé a affirmé avoir commis ce vol sous les ordres de Bourama Samaké, lequel a été immédiatement interpellé pour d’amples investigations.
A ce cambriolage vient s’ajouter un vol de bœuf commis par la même bande. Zan Traoré a été trouvé avec deux bœufs appartenant à l’association Teriya ton qu’ils ont volés en détruisant le jardin. Attrapé, il a été ligoté à un arbre pour ensuite appeler ses acolytes, notamment Bourama Samaké, Makan Koné, Balla Samaké et Ousmane Samaké, lesquels avaient directement procédé au dépeçage des bovins pour finalement les confier au boucher Papa Dembélé.
Le ministère public a requis une peine d’emprisonnement de 20 ans pour ces bandits. Quant à la défense, elle a plaidé coupable pour l’apaisement des cœurs et des esprits parce que ses clients ont reconnu les faits. “Nous sommes là pour rendre la justice au nom du peuple malien et ce peuple a besoin de la vérité. A l’analyse de ce dossier, il n’y a rien qui atteste qu’ils ont été précédemment condamnés avant cette affaire”, indiquera-t-il.
Au regard des faits, ces jeunes ont mérité la lourde sentence parce qu’ils ont essayé de rouler la Cour dans la farine. De ce fait, ils ont été condamnés à la prison à vie. A noter que l’inculpé Zan Traoré est décédé en prison avant la comparution.
Marie Dembélé
Source: Aujourd’hui-Mali