Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne

ACCROSAGE entre gardes et policiers: la synergie s’explique et accuse

Suite aux incidents déplorables, survenus les 11 et 12 juin 2021 entre certains éléments de la Garde nationale et des fonctionnaires de la Police nationale, lors d’une patrouille de police, la synergie des syndicats de la police nationale est montée sur le créneau. Dans un communiqué transmis à notre rédaction, la synergie condamne avec la dernière rigueur ces actes et exige que justice soit faite. « Que les auteurs des faits répondent individuellement et collectivement de leurs actes tant sur le plan administratif que sur le plan judiciaire », peut-on lire dans ledit communiqué.

 

Pour la Synergie des Syndicats de la Police Nationale ces actes barbares, ignobles, inhumains et dégradants n’ayant pour seul objectif que d’humilier l’Institution de la Police Nationale et de porter un discrédit sur les fonctionnaires de police ne relève que du mépris que certains frères d’arme ont à l’égard de la police et des policiers.
Suite à ces événements malheureux, la synergie, selon ses responsables, a depuis la nuit du 11 juin 2021 entrepris des démarches dans le souci de mieux gérer cette crise.
C’est ainsi que des rencontres ont eu lieu au Groupement Mobile de Sécurité (GMS.MO) dans un premier temps entre la Synergie des Syndicats de la Police Nationale et les fonctionnaires de police.
Ensuite, entre la Synergie des Syndicats de la Police Nationale, une délégation des membres de la Commission Défense et Sécurité du Conseil Nationale de la Transition (CNT) et une délégation de la Direction Générale de la Police Nationale (DGPN).
A la suite de toutes ces concertations, la Synergie des Syndicats de la Police Nationale réclame justice pour les siens et que la loi s’applique dans toute sa rigueur à l’encontre des auteurs des faits.
Selon les termes du communiqué : « de tels individus ne méritent plus de répondre présents dans les rangs de notre Armée Nationale ».
Par ailleurs, il ressort que la Synergie des Syndicats de la Police Nationale a pris acte des promesses tenues par les plus hautes autorités du Pays pour gérer de façon définitive cette crise et souhaite que ces actes ne se reproduisent plus.
« La Synergie des Syndicats de la Police Nationale se réserve néanmoins le droit de passer à d’autres actions plus rigoureuses pour laver l’affront si les autorités venaient à faillir dans la gestion de ce dossier », peut-on lire dans le communiqué diffusé en début d’après-midi.
Pour donner une chance à la médiation, la Synergie des Syndicats de la Police Nationale a décidé de reporter le Sit-ln qui était prévu ce mercredi 16 juin 2021 à la devanture du ministère de la Sécurité et de la Protection Civile pour une date ultérieure.
En attendant, la Synergie des Syndicats de la Police Nationale apporte son soutien à tous les fonctionnaires de Police de Kayes à Ménaka et demande à ses militantes et militants de rester mobilisés pour les actions futures.

La version de fait de la synergie
« Dans la nuit du Vendredi 11 juin 2021 la Police Nationale a organisé une patrouille de grande envergure placée sous la supervision du Commissaire du 12ème Arrondissement de Bamako.
Après avoir sillonné le secteur du 12ème Arrondissement, la patrouille s’est dirigée vers Sotuba dans le secteur du 16èmc Arrondissement.
C’est au cours de cette opération de grande envergure que la patrouille a procédé à l’interpellation de plusieurs individus et saisi des motos.
Parmi les personnes interpellées figurait un élément de la Garde Nationale qui n’a jamais voulu se présenter au moment de son interpellation.
C’est seulement lorsque le Chef de Poste a commencé à faire la liste des interpellés que l’élément en question s’est présenté en brandissant sa carte militaire. C’est ainsi qu’il a été remis en liberté et sa moto lui a été restituée.
Dès lors, il a commencé à manifester sa frustration pour avoir été interpellé devant sa copine. Il fit alors appel à un groupe parmi ses camarades de promotion.
Arrivée au Commissariat de Police, ceux-ci ont violenté et agressé le policier en faction en tentant de lui retirer son arme. N’ayant pu le faire suite à l’intervention des autres policiers, les éléments de la garde nationale se sont regroupés devant le Commissariat jurant de prouver aux policiers qu’ils ne sont pas militaires.
Entre temps, l’équipe de patrouille est revenue au Commissariat et il y a eu une altercation entre les deux groupes. Trois éléments de la Garde Nationale ont été interpellés dont un personnel féminin blessé. Les responsables de la Police ont informé la Police militaire qui a effectué le déplacement.
Les trois éléments de la Garde Nationale ont été mis à sa disposition y compris celle qui est blessée. Ces faits se sont déroulés avec la complicité du Commandant Dansa de la Garde Nationale qui en est le principal instigateur suivant les éléments de preuves en vocal sur les réseaux sociaux détenu par la Synergie des Syndicats de la Police Nationale.
C’est ainsi que le 12 juin 2021, les éléments de la Garde Nationale de la promotion 2017 ont suivi le mot d’ordre balancé sur les réseaux sociaux par certains de leurs et sur les Instructions du Commandant Dansa pour s’attaquer aux fonctionnaires de Police dans l’exercice de leur fonction respectivement en missions commandées à Kayes et Mopti ».

Par Abdoulaye OUATTARA

Source : INFO-MATIN

Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance