Du 27 septembre au 02 octobre 2021, six boursiers ont suivi une formation dans le cadre de Accountability film school, un projet de Accountability Lab Mali et financé par National Endowment for Democracy (NED). Le 2 Octobre 2021, les boursiers ont présenté un film à la presse qu’ils ont réalisé à l’issue de leur formation. C’était au siège de Accountability Lab Mali.
Accountability film school vise à renforcer les capacités des jeunes et à faire une sensibilisation accrue des citoyens et des détenteurs de pouvoir à un leadership responsable pour la consolidation de la démocratie, le vivre ensemble, l’alternance politique, l’engagement et la participation citoyenne. Pour atteindre ce but, des boursiers ont été sélectionnés par le biais d’un processus compétitif. Il s’agit d’un appel à candidatures lancé en ligne à travers un formulaire Google qui a été largement diffusé sur les médias sociaux (Facebook et WhatsApp) entre le 1er juillet et le 20 juillet 2021.
« Nous avons pu enregistrer 68 candidatures, dont 24 candidatures féminines. C’est 136% de l’objectif, car il était attendu 50 candidatures. Le mardi 3 août 2021, une équipe a procédé à la sélection des meilleures candidatures pour Accountability Film School pour une transition inclusive, participative et des élections transparentes au Mali. Après une demi-journée de travail, nous avons sélectionné les 16 meilleures candidatures sur les 68 reçues dont 6 étaient des femmes, afin que toutes les régions soient prises en compte. Le 13 août a été consacré aux interviews des 08 candidats à Bamako ; du 16 au 20 août 2021, c’était le tour des 08 candidats des régions », a précisé les initiateurs de Accountability film school dans un document technique.
Selon le même document, du 27 septembre au 02 octobre 2021, les six boursiers retenus après les interviews ont participé à une formation pratique et technique de cinéma à Bamako dans les bureaux de Accountability Lab Mali. «Ils ont pu acquérir des compétences cinématographiques essentielles, du storytelling à la production, en passant par le montage sonore et la diffusion (y compris les médias sociaux). L’accent a été mis sur l’apprentissage pratique et expérimental grâce auquel les participants travailleront en binôme pour réaliser des courts métrages pendant les deux mois sur des sujets qu’ils jugent conjointement importants, mais qui touchent aux thématiques initiées à la base. Nous avons organisé ces formations en partenariat avec des cinéastes et des producteurs de renom dans le pays (Corian Media Prod) », peut-on lire dans le document.
Selon le Directeur pays de Accountability Lab Mali, Moussa Kondo, les films peuvent être réalisés dans les langues locales et peuvent porter sur des questions telles que les droits humains ; la nécessité de disposer de candidates politiques féminines ou les efforts pour lutter contre la violence avant, pendant et après les élections ; la transparence et la redevabilité etc. «Chaque film comportera un appel à l’action très clair afin qu’il puisse être utilisé pour des actions de sensibilisation ciblées dans les espaces publics, les écoles, à la télévision nationale, dans les chaines partenaires privées, dans les radios communautaires, lors des rencontres publiques avec les populations à la base dans leurs localités respectives », ajoute-t-il.
Série de projections des films…
«Nous travaillerons ensuite avec les boursiers pendant six mois pour organiser une série de dix (10) projections des films dans chaque région du pays ; dans les communautés ; les universités ; les bureaux gouvernementaux ; les entreprises et autres espaces publics. Après quoi, nous faciliterons les conversations sur les problèmes et les mesures qui peuvent être prises pour les résoudre à travers des conférences-débats sur chaque thématique diffusée. Ce sont des lieux où nous pouvons trouver des acteurs potentiels et d’autres personnes qui souhaitent mieux comprendre l’importance des élections, de la gouvernance, de l’alternance politique mais surtout de la réussite des élections prochaines dans notre pays. Le film de chaque région sera diffusé dans les autres régions ainsi de suite afin de permettre des conversations sur les expériences comparatives et les solutions déjà implémentées ou en cours d’élaboration par les autres dans leurs contextes », précise-t-il.
Selon lui, les six (06) participants de l’école de cinéma des cinq régions plus Bamako seront réunis dans un groupe WhatsApp actif à travers lequel ils partageront des idées, des ressources et des leçons bien après la fin de la bourse. «L’accent sera mis en particulier sur la recherche de moyens de construire des relations autour de ces questions avec les principaux décideurs et de continuer à promouvoir les films comme outils de plaidoyer pour changer les politiques et les pratiques. Nous travaillerons avec les meilleurs cinéastes pour soumettre leurs films aux festivals de cinéma nationaux et internationaux ; et nous nous efforcerons de les mettre en contact avec des possibilités d’utiliser leurs nouvelles compétences en matière de réalisation de films à l’avenir (par exemple, ailleurs, d’anciens boursiers ont travaillé dans les médias ou dans des entreprises de réalisation de films) », souligne-t-il.
Ousmane BALLO
Source : Afrikinfos-Mali