Pour Attaye Ag Mohamed, membre de la CMA, le bilan de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation n’est pas flatteur. Selon lui, les raisons principales de ce retard résident dans l’absence d’une volonté et d’un programme manifeste du gouvernement de toucher les questions de fond de ce document. « Je pense que tout ce qui se dit sur le terrain par rapport à la lenteur de l’Accord est réel », affirme Attaye. Selon lui, « le gouvernement a évité de toucher aux questions de fonds ». « Pendant 06 ans, on sent que le gouvernement est focalisé sur les questions de sécurité, pendant que le conflit est purement politique. Et ce sont les questions politiques qui peuvent régler d’autres questions », ajoute Attaye Ag Mohamed.
Du côté de la Plateforme des groupes armes, un de ses responsables affirment qu’il y a eu des avancées notoires. Cependant, Hamballa Ag Hamzata estime que les autorités de la transition doivent mettre un accent particulier sur le processus du DDR pour faciliter le retour effectif de l’administration sur l’ensemble du territoire national. Il indique aussi que « le défi se situe au niveau des services politico-institutionnelles » avant de rappeler que « l’une des préoccupations majeures des populations maliennes est l’insécurité. Qui parle d’insécurité doit parler de la démobilisation, désarmement et réinsertion ».
Source: Journal l’Aube- Mali