Signé en 2015, entre les groupes séparatistes et les autorités maliennes afin de permettre aux deux parties de cohabiter ensemble et de faire en sorte que la lutte contre le terrorisme puisse s’effectuer avec l’intégration des ex- rebelles au sein de l’armée nationale. Mais paradoxalement, l’application de cet accord ne parvient pas à être appliquée comme le souhaitent les groupes signataires, car un mouvement parallèle s’est levé dans la capitale pour décrier cette mise en œuvre de l’accord d’Alger, qui va donner plus de pouvoir aux séparatistes.
C’est dans ce cadre que la mission multidimensionnelle de l’ONU a été mise en place pour faciliter de la mise en œuvre de l’accord et de protéger les victimes. Aujourd’hui, depuis le coup d’État de 2020 par les colonels, tous les accords de la République sont revus et même l’accord de la MUNISMA ne fait pas exception.
En juin 2022, la MINUSMA devrait renouveler son mandat, et là, on se demande comment. Puisque même des voix se lèvent pour demander le départ de la MINUSMA aussi puisque la mission n’a servi à rien dans la lutte contre le terrorisme. C’est pourquoi, la nouvelle formule de la MINUSMA en étude serait de composer avec les soldats de la sous-région.
Par ailleurs, les pays qui sont les partenaires clés aussi ne dorment plus, ils sont debout pour trouver les moyens afin que cet accord soit une réalité. C’est pourquoi, Ramtane Lamamra a été reçu, le samedi à Alger par l’ambassadrice américaine Bisa Williams qui effectue une visite en Algérie, en tant que représentante du Centre Carter qui tient le rôle d’observateur indépendant de la mise en œuvre de l’accord de paix et de réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger.
Les deux parties ont passé en revue, à cette occasion, le développement des démarches et des efforts déployés par l’Algérie en tant que chef de file de la médiation internationale et du Comité de suivi de l’Accord de paix et de réconciliation, en vue de relancer le processus de mise en œuvre à travers l’acquittement des parties maliennes de leurs engagements et la réalisation de résultats concrets dans l’exécution des différentes dispositions de l’accord. Quel avenir pour l’Accord d’Alger tant décrié par la partie malienne ?
Lansine COULIBALY