Bamako, 1er oct (AMAP) Une rencontre des parties prenantes à la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger, tenue jeudi, à Bamako, a permis de faire le point des avancées et d’envisager les perspectives après la formation d’un gouvernement de la transition, a constaté l’AMAP.
La réunion de la Médiation internationale, en vue de la reprise des activités de mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation, s’est tenue au Quartier général de la Mission intégrée multidimensionnelle des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) à Sénou, sous la présidence du chef de file de la Médiation internationale, par ailleurs ambassadeur d’Algérie au Mali, Boualem Chebihi.
C’était en présence du représentant spécial du secrétaire général des Nations unies au Mali et chef de la MINUSMA, Mahamat Saleh Annadif, et des membres du corps diplomatique accrédité au Mali.
Cette réunion a permis aux participants de faire le point dans la mise en œuvre du texte et de se projeter sur les étapes à suivre dans les prochains jours après la formation du gouvernement.
Pour Boualem Chebihi, depuis la tenue de la dernière rencontre du Comité de suivi de l’Accord pour la paix et la réconciliation (CSA), la communauté internationale a suivi l’évolution de la situation de crise sociopolitique au Mali, en essayant de contribuer positivement et, de manière constructive, à l’amorce d’une solution rapide dans le pays.
Rappelant que la mise en œuvre de l’Accord connaissait des hauts et des bas, le président du CSA a souligné que l’application du document ne peut être dissociée de son environnement. Or, celui-ci était émaillé de « crises ces derniers mois ». Néanmoins, a confié le diplomate algérien, la communauté internationale est restée avec les parties signataires pour que leur engagement soit toujours vivace et d’actualité.
« C’est ce qu’on a d’ailleurs constaté ces derniers temps. Il y a eu des déclarations d’engagement renouvelé et d’attachement à l’Accord », s’est-il félicité. En effet, selon lui, le président de la Transition, Bah N’Daw, a évoqué son intention d’appliquer l’Accord lors de la cérémonie d’investiture vendredi dernier. « On s’entend à ce que les autorités de transition poursuivent leur engagement dans la mise en œuvre de l’Accord », a déclaré le chef de file de la Médiation internationale. Il a, également, appelé à la formation rapide du gouvernement pour avoir plus de visibilité par rapport au cadre qui sera chargé de l’encadrement de la mise en œuvre du document.
Un autre point de satisfaction, pour Boualem Chébihi, est la participation des mouvements signataires de l’Accord à la mise en place des organes de de la Transition. Toutefois, le diplomate algérien a demandé aux parties signataires de redoubler d’efforts pour que le suivi de la mise en œuvre du texte et son accompagnement par la communauté internationale soient plus rigoureux.
La crise sociopolitique qui secoue le Mali, depuis plusieurs mois évolue dans le bons sens avec l’ouverture d’une transition prévue pour s’étaler sur 18 mois. Cette crise n’a pas impacté seulement l’économie malienne, elle a aussi porté un sérieux coup au processus de paix et de réconciliation enclenché au Mali depuis 2015.
Depuis plusieurs mois, le CSA n’est pas parvenu à se réunir à cause des points de blocage, de part et d’autre. Cette difficulté n’a émoussé point l’ardeur et la détermination de la communauté internationale qui accompagne le processus de paix au Mali.
BD/MD (AMAP)