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Accord pour la paix et la réconciliation issu des pourparlers d’Alger : L’opposition prend acte du paraphe du document par le gouvernement

Pour l’opposition, sur de nombreux points, le projet d’accord d’Alger suscite de la part des Maliens des interrogations et des doutes légitimes. Elle insiste sur l’impérieuse nécessité de « parvenir à une paix véritable pour tourner la douloureuse page de ce conflit fratricide imposé à notre peuple».

 Soumaïla Cissé depute assemblee nationale parti urd opposition conference presse

Les leaders appellent à l’esprit de clairvoyance de la communauté internationale, pour que les solutions préconisées aujourd’hui ne soient pas sources d’une plus grande déstabilisation du Mali et de ses communautés. Ils décident de prendre acte du paraphe par le gouvernement du Mali et déclarent  que cet accord n’est pas celui qu’ils auraient souhaité pour le peuple.

 

Les partis politiques de l’opposition, réunis le jeudi 5 mars 2015 au siège de l’URD, saluent  le combat inlassable du peuple malien pour la liberté , la paix et la démocratie. Ils s’inclinent devant la mémoire des victimes civiles et militaires, maliennes et étrangères de la crise sécuritaire et réaffirment leur solidarité aux familles endeuillées, aux blessés, aux réfugiés et aux déplacés. Les responsables des partis  AFP, PIDS, URD, PDES, PARENA, PS-YELEEN COURA,

PRVM-FASOKO, FCD, PSP, ANCD-MALI se disent attachés au respect de la Constitution du Mali  et aux valeurs de la République. Ils expriment leur souci de voir les forces de défense  et de sécurité doter de moyens humains et matériels adéquats.

L’honorable Soumaïla Cissé, le chef de file de l’opposition  et ses collègues  «se réjouissent de l’élan de solidarité  et de générosité de la communauté internationale, des pays frères et amis et de plusieurs bonnes volontés autour de la crise malienne afin d’aider le peuple malien à préparer  un meilleur avenir pour les générations futures».

Ils insistent sur le devoir de préserver « le vivre ensemble« , basé sur un brassage multiséculaire des ethnies et des cultures. Ce qui constitue l’héritage commun et qui a permis à la nation de surmonter les épreuves les plus difficiles depuis des siècles.

Guidés par leur volonté inébranlable de maintenir  la forme unitaire de la République du Mali, de défendre son intégrité territoriale, l’unité nationale, la laïcité, l’égal traitement des citoyens par l’État, ainsi que les acquis précieux de notre démocratie chèrement acquise, les leaders politiques s’interrogent sur la portée réelle d’un Projet d’accord qui n’a pas été paraphé par la Coordination des mouvements armés, en rébellion contre le Mali. Ils condamnent, encore une fois et avec  force, le fait que dans la        préparation des pourparlers d’Alger, les autorités n’aient pas cru devoir  procéder  à de véritables concertations sur les questions de fond. Ce qui aurait sûrement conforté la position gouvernementale dans les négociations.

Les responsables politiques de l’opposition considérent que la mention dans l’Accord de l’Azawad comme  » une réalité socio- culturelle, mémorielle et symbolique… » constitue une véritable imposture politique et est porteuse de germes  réels de séparatisme qu’aucun Malien ne doit sous estimer.

Ils s’estiment convaincus, par ailleurs, que le calendrier de mise en œuvre de l’accord serait très difficile à tenir et que cela pourrait aboutir à des frustrations, être sources de blocages et même de remise en cause ;

Reconnaissant que sur de nombreux points, le projet d’accord suscite de la part de nombre de Maliens  des interrogations et des doutes légitimes, conscients de l’impérieuse nécessité pour le Mali «de parvenir à une paix véritable pour  tourner la douloureuse page de ce conflit fratricide imposé à notre peuple, en appellent à l’esprit de clairvoyance de la communauté internationale,  pour que les solutions préconisées aujourd’hui ne soient pas sources d’une plus grande déstabilisation du Mali et de ses communautés»,

Les opposants au pouvoir IBK décident de «prendre acte du paraphe par le gouvernement du Mali de « l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali issu du Processus d’Alger » et de déclarer solennellement  que cet accord n’est pas celui qu’ils auraient souhaité pour notre peuple».

Bruno D SEGBEDJI

 

Source:  L’Indépendant

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