Il est connu de tous que Choguel Kokalla Maïga a une aversion incompressible contre cet accord. Et, il ne l’a jamais caché. Dans un article paru chez notre confrère Le Pays, le 5 juillet 2019, sous le titre : « Choguel Kokalla Maiga à propos de l’Accord d’Alger : ‘’L’État est en train d’installer, petit à petit, les outils de la partition du Mali sans oser dire la vérité au peuple’’, le futur probable Premier Ministre du Gouvernement de la Transition, ne va pas avec la main morte. Il y déclare : « « Ce qui est bon, c’est de relire cet accord, de le reprendre, voir ses insuffisances et les corriger en fonction de ce que nous avons vu pendant les 4 ans au lieu de nous pencher sur sa mise en œuvre qui ne donne rien ».
Persuadé qu’ « Il est nécessaire de relire cet accord et de l’adapter aux intérêts supérieurs de notre peuple », Choguel Kokalla Maiga invitait les autorités d’alors de ne pas « rentrer dans l’histoire comme des gens qui ont trahi notre pays ». Et, mieux, à l’attention du peuple Mali, il avait dit « Si on ne fait pas attention, la partition de notre pays qui est très avancée va être confirmée d’ici 2023 ».
Face à toutes ces déclarations fortes, l’on est en droit de se demander ce que fera Choguel Kokalla Maïga quant-t-il deviendra Premier Ministre. Va-t-il appliqué l’Accord en l’état et renier ses convictions ? Ou bien, va-t-il se battre pour obtenir une révision de l’Accord ?
C’est sûrement pour toutes ces raisons que la CMA lors de sa rencontre avec Assimi Goïta, a voulu avoir des gages avant d’accompagner la transition. Et, la visite de la CMA chez Choguel Kokalla Maïga, après sa rencontre avec Assimi Goïta, pourrait laisser croire que les garanties tant souhaitées ont été accordées. Et, si tel est le cas, l’on pourrait sans risque de se tromper dire que Choguel Kokalla Maïga a décidé de renier ses convictions quand à l’accord d’Alger pour être Premier Ministre de la Transition. Si non comment comprendre son empressement à vouloir occuper le fauteuil de Premier Ministre dans le contexte actuel où l’application de l’Accord qu’il a tant combattu soit la priorité de la communauté internationale ? En principe, la logique aurait voulu que Choguel Kokalla Maïga, conformément à son opposition à l’application de l’accord d’Alger en état, refuse le poste de Premier Ministre, pour ne pas être l’artisan de ce qu’il a toujours refusé. Bon, espérons qu’une fois à ce poste Choguel Kokalla Maïga ne se retrouve pas dans le dilemme du couturier qui doit coudre une mini jupe suffisamment longue pour cacher l’essentiel. Lors du meeting du M5-RFP à l’occasion de son 1er anniversaire, Choguel Kokalla Maïga, pressenti comme le futur Premier ministre malien, a déclaré : « le Mali respectera les engagements internationaux qui ne sont pas contraires aux intérêts du peuple malien ». Est-ce à dire qu’il met à l’écart l’Accord d’Alger qu’il a toujours considéré, dans sa monture actuelle, comme contraire des intérêts du peuple malien ?
La suite va nous donner des précisions.
Assane Koné
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Depuis la mise à l’écart de Bah N’Daw et de son Premier Ministre Moctar Ouane, le 24 mai 2021, et l’option faite par le Colonel Assimi Goita et ses compagnons de confier la Primature au M5-RFP, qui aurait porté son choix sur Choguel Kokalla Maïga, nombreux sont les maliens qui veulent savoir le sort que ce dernier va réserver à l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali.
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Accord pour la paix et la réconciliation au Mali : Choguel K. Maïga va-t-il renier ses convictions pour être Premier Ministre ?
Par Bamada.net
07/06/2021
Source: Arc en Ciel