Visiblement toutes les parties signataires de l’accord pour la paix et la réconciliation sont occupées à autre chose et le document n’a la moindre valeur à leurs yeux. Le congrès des uns et des autres a plus d’importance pour eux que la paix nationale.
L’accord vaut-il encore quelque chose ? C’est une question qui a tout le mérite d’être posée au regard de la négligence dont fait montre les membres signataires et la communauté internationale.

Avant, chaque partie en avait fait du document son livre sacré de sorte que chacune refusait de faire la moindre concession à l’autre. Plus le temps passe, plus les esprits se refroidissent et les belligérants comprennent que le document n’est que des fables soigneusement rédigées et remis entre leurs mains pour les duper. Après leur analyse, les parties signataires ont finalement compris que rien de consistant ne peut être tiré du document pour aller vers la paix et à la réconciliation nationale. Après des tiraillements les parties sont visiblement à bout de forces et ne savent plus que faire de ce papier. Ainsi, trois mois durant, aucune partie signataire ne s’est intéressé au document et les travaux de son suivi ont mêmes été arrêtés. Pourtant beaucoup d’experts avaient alerté l’opinion nationale et internationale sur l’impossibilité de mettre en œuvre cet accord. Certains de ses chapitres sont caducs et inflexibles et ont tendance à créer plus de désaccords que de compromis.

En résumé, quatre ans après la signature de l’Accord pour la paix et la réconciliation, l’illusion et la confusion demeurent les maîtres mots de son avancée. Les seuls résultats comptables sont un simulacre DDR et une imaginaire Commission Vérité Justice et Réconciliation qui a totalement passé à côté de son objectif initial. Ces deux instances créées par l’accord ont vu le jour avec des insuffisances et de tares qui empêchent leur aboutissement. , Tout ce temps de tiraillements n’a été qu’une stratégie pour duper le peuple. C’est aussi la preuve que le Mali n’a pas d’experts capables de voir et prévoir un éventuel avenir pour lui. Alors l’hypothèse religieuse prend le dessus, il s’agit notamment du temps eschatologique selon lequel le monde tend vers la fin des temps, un temps qui sera précipité par les guerres.
B.M

Le Point du Mali