La bonne compréhension de son contenu et l’adhésion totale des forces vives de la nation sont déterminantes pour la mise en œuvre efficiente de l’Accord de paix et de réconciliation. L’importance de ces défis a incité le Conseil national de la jeunesse du Mali (CNJ) à engager une large mobilisation. Il a ainsi initié une série de rencontres dans le Mali profond afin de sensibiliser les jeunes à leur rôle et responsabilité dans la mise en œuvre du document. C’est ainsi qu’après Koulikoro, la semaine dernière, une forte délégation du CNJ conduite par son président Mohamed Saliha Touré a séjourné au cours du week-end, dans la Venise malienne.

C’est la grande salle du gouvernorat de Mopti qui a servi de cadre à la conférence débat animée par Mohamed Saliha Touré. L’événement présidé par chef de cabinet du gouverneur de Mopti, Boukary Koita, a enregistré la présence des autorités administratives et politiques dont le maire de Mopti Oumar Bathily, ainsi que les notabilités de la 5e Région. Les jeunes étaient venus de tous les cercles de Mopti pour la circonstance et aussi pour la tenue de la conférence régionale du CRJ-Mopti.
Dans son mot de bienvenue, le président du Conseil régional de la jeunesse de Mopti, Sékou Cissé, a présenté la rencontre comme un cadre favorable au dialogue pour l’établissement d’une paix durable dans notre pays. Il a reconnu que tout ne donne pas satisfaction dans ce texte. « Normal, jugera-t-il, parce que c’est un accord de paix, il est le résultat d’un compromis ». Pour lui, un débat franc pourrait corriger les imperfections.
« Unis nous bâtissons, vive les bâtisseurs » c’est par ce slogan de la jeunesse que le président du CNJ-Mali a entamé son exposé. Mohamed Saliha Touré a fait un bref rappel des activités menées par le bureau exécutif du CNJ en tant que structure faitière. A ce propos, il a rappelé l’organisation des différents forums de la jeunesse tenus à Gao, Tombouctou et le Forum international des jeunes du Sahel, l’année dernière à Bamako, présidé par le président Keita. Toutes ces rencontres ont demandé aux décideurs de donner aux jeunes des perspectives en terme de formation et d’emploi pour qu’ils ne soient pas attirés par d’autres combats que celui du développement, a souligné Mohamed Saliha Touré. C’est dans ce cadre que le projet médiateur pour la paix a été lancé avec le soutien de l’ambassade des Etats-Unis. D’autres partenaires comme le Centre pour le dialogue humanitaire ont apporté leur soutien pour l’inclusion des jeunes dans le processus de paix et de réconciliation, a souligné le président du CNJ-Mali.
Il s’est ensuite étendu sur le contenu de l’accord et ses opportunités pour la jeunesse. Il a évoqué à ce sujet les enjeux de sécurité et de développement, exhortant les jeunes à rompre avec l’immobilisme et à prendre des initiatives. « Il revient aux jeunes d’accompagner les plus hautes autorités du pays dans une large explication du contenu de l’accord aux fins d’une adhésion massive des populations, a souligné le président du CNJ-Mali,  pour qui, la majeure partie des préoccupations a été prise en compte.
Les débats ont établi que les jeunes de Mopti, à l’instar des autres conseils régionaux de jeunes, adhèrent au paraphe du document par le gouvernement.
Le chef de cabinet du gouverneur a, lui, salué la démarche du CNJ et le dynamisme de la jeunesse qu’il a invitée à s’unir davantage pour faire face aux défis du moment. Pour lui, tout ce qui figure dans l’accord n’est pas applicable en une journée et la vigilance doit être de mise.
Avant de quitter Mopti, Mohamed Saliha Touré a présidé les travaux de la conférence régionale de la jeunesse.

Envoyé spécial
Lougaye ALMOULOUD

source : L Essor