Désigné « Observateur Indépendant » de l’Accord de paix, le Centre Carter a rendu public son troisième rapport qui est aussi celui de l’année 2018. Le document a été présenté à la presse, ce vendredi 22 févier, à l’hôtel Sheraton de Bamako.
Au total 78 engagements spécifiques sont suivis par le Centre Carter. Parmi eux: 20 engagements sont achevés après trois ans et demi de mise en œuvre de l’Accord. Aussi, indique le rapport, près de 60% des engagements sont à une phase de mi-parcours mais pas achevés, soit: 14 engagements presqu’achevés, 18 au stade intermédiaire et 14 autres au stade minimal. Ce n’est pas tout. Car, même si globalement, 25,64% des actions de l’Accord sont achevées, il faut noter que 15,38% des actions sont encore non-initiées. Elles constituent, selon l’ambassadrice Bisa Williams, conseillère spéciale pour le Mali du Centre Carter, l’essentiel de grands défis consignés dans l’Accord.
L’ambassadrice Bisa Williams estime qu’il y a «une nécessité urgente de transformer les mesures préparatoires en dividendes de paix tangibles pour le peuple malien».La conférencière a, aussi, exprimé sa préoccupation devant les faiblesses constatées jusqu’à présent sur la réconciliation nationale, pilier essentiel de l’Accord. Cependant, le rapport salue le processus inclusif de réforme constitutionnelle enclenché par le Gouvernement du Mali.
Comme recommandations, le rapport annuel de l’Observateur indépendant demande au Gouvernement l’adoption «des mesures urgentes pour reprendre la fourniture des services de base dans le nord». A la CMA et à la Plateforme, le rapport exige de «mettre fin à leurs comportements et tactiques dilatoires» afin de faire des progrès significatifs dans le processus du Désarmement, de Démobilisation et de Réintégration (DDR).
Mamadou TOGOLA
Maliweb