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Accord de paix : ADHESION ET RESERVES DU SYNDICAT NATIONAL DES ADMINISTRATEURS CIVILS

« Nos négociateurs et l’Etat central ont souci de l’avenir de ce pays. C’est pourquoi, ils se sont engagés à signer cet accord. Donc nous sommes totalement d’accord avec l’Etat dans sa quête permanente de paix. Sans paix, pas de développement. Et une mauvaise paix vaut mieux qu’une bonne guerre ». C’est en ces termes que le secrétaire général du Syndicat autonome des administrateurs civils (Synac), Gaoussou Coulibaly, a confirmé l’adhésion à cet accord de ce corps névralgique de notre administration et principale cible des groupes armés après les Forces de défense et de sécurité du Mali.

 

ibrahim boubacar keita ibk president visite  prefets adama kamissoko gouverneur kidal nord maliC’était hier à la Maison de la presse, à la faveur d’une conférence de presse organisée par son comité exécutif national, sur le thème : « Le syndicat des administrateurs civils et les accords d’Alger ». Son but : médiatiser son entière adhésion à l’accord paraphé le 1er avril passé et à sa signature prochaine. Le Synac entend aussi exprimer ses préoccupations et souligner les pièges à éviter dans la mise en œuvre de ce compromis, a expliqué Gaoussou Coulibaly.
Le Synac considère ces accords comme une porte d’entrée pour la paix. Ils méritent donc d’être signés par toutes les parties prenantes, malgré les griefs des uns et des autres sur des points particuliers : « nos plaintes et soucis se rapportent non seulement au rôle que l’Etat doit continuer à jouer sur tout le territoire à travers ses représentants, mais aussi à celui des collectivités locales et territoriales ».
Le syndicat désapprouve-t-il le projet institutionnel de la régionalisation ? « Loin de nous l’idée d’être des anti-décentralisation ou régionalisation. Mais nous estimons que l’Etat doit rester fort », a justifié le secrétaire général du Synac. Cette crise trouve son origine dans le fait que l’Etat s’est dégagé d’une bonne partie du territoire, d’où la nécessité de bâtir un Etat fort, a préconisé Gaoussou Coulibaly en recommandant « une vigilance soutenue pour extirper tout ce qui est préjudiciable à la cohésion nationale, l’équité, l’égalité de chance et la démocratie ». L’Etat, a estimé le secrétaire général du Synac, ne doit pas se priver des moyens de contrôler tout ce qui se passe sur son territoire. C’est pourquoi les administrateurs civils, représentant de l’Etat et émanation du pouvoir central, doivent continuer à assurer leurs missions de coordination administrative.
Le Synac a assuré « son soutien total » « aux groupes d’autodéfense ». Idem pour les  Famas dont les capacités doivent être renforcés. Les administrateurs civils ont invité les groupes armés à revenir « dans la mère patrie ».
Répondant aux questions de confrères, notamment sur le problème de la décentralisation, Gaoussou Coulibaly a approuvé « une décentralisation poussée » en mettant en garde contre « un fédéralisme ou une autonomie » qui ne dit pas son nom. L’application de la régionalisation doit donc se faire selon des règles claires et précises. « L’Etat doit être capable de réagir juridiquement quand il constate des actes de violations, ou qui jure avec la Constitution ou avec les lois fondamentales », suggère Gaoussou Coulibaly.
Evoquant un retour de l’administration dans tout le Septentrion, il a assuré : « Nous sommes prêts à retourner dans nos postes sur toutes l’étendue du territoire. Nous sommes à la disposition de l’Etat. »

C. M. TRAORÉ

source : L Essor

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