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Accord de coopération et de défense entre le Mali et la France : La signature reportée à une date indéterminée

L’affaire a suscité un tollé dans les milieux associatifs et politiques du Mali. Alors que certains groupes rejettent le pricipe même d’accord de coopération et de défense entre le Mali et la France, d’autres contestaient la date choisie, le 20 janvier, pour la signature dudit accord. En effet c’est en effet le 20 janvier 1961 que le président malien Modibo Kéita avait demandé à la France d’évacuer ses bases installées au Mali (Bamako, Kati, Gao et Tessalit).

 

 Jean Yves Drian ministre Défense français fin mission
Le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian

Derrière ce tollé l’on a surtout vu et entendu le parti Cnas-faso Hère de l’ancien Premier ministre Soumana Sako, le regroupement politico-associatif pro-pustch du 22 mars 2012 Mp22 anmé par le parti Sadi et ses alliés, le mouvement Coalition pour la Défense de la République (Cdr). Si Cnas-faso Hère rejettait la date du 20 janvier, date anniversaire de la naissance de l’armée malienne en 1961, le Mp22 et la Cdr ont dit haut qu’un accord de coopération et de défense entre le Mali et la France constitue un coup de poignard dans la souveraineté du Mali.

Chacune de ses organisations semblent avoir obtenu satisfaction avec le report, à une date ndéterminée, de la signature dudit accord de coopération et de défense entre le Mali et la France.

 

 

POURQUOI LE REPORT ?

On se rappelle que c’est le Ministre francais de la Défense, Jean Yves Le Drian, qui a déclaré en fin décembre 2013, lors d’une visite au Mali, qu’il reviendrait au Mali le 20 Janvier 2014 pour signer au nom de la France un accord de coopération et de défense avec le Mali.

 

 

L’Agence France Presse, citant une source ministérielle française, a rapporté qu’“il s’agit davantage d’un problème de forme que de fond ». En effet, si le document est quasiment finalisé – il reste quelques points à régler -, la signature officielle a visiblement été reportée d’un commun accord pour ménager la sensibilité de l’opinion publique malienne. Le timing retenu par Paris et Bamako n’était en effet pas des plus appropriés, le 20 janvier coïncidant avec la fête de l’armée malienne. L’accord devrait donc être signé « plus tard », sans plus de précision.”

 

Par contre le Ministre malien de la Défense, Soumeylou Boubèye Maïga, a lui déclaré au cours du déjeuner de presse organisé dans le cadre de la célébration du 53e anniversaire de l’armée malienne, le dimanche dernier, qu’n’a jamais été question de la signature d’un accord de défense entre le Mali et la France le 20 janvier. “Nous n’avions pas arrêté le 20 janvier pour cela, mais avec la France, comme avec tous les autres pays, nous estimons que nous devons avoir un cadre juridique et politique qui va organiser nos relations militaires, comme cela s’est fait dans le domaine de l’éducation, de la santé, des finances et beaucoup d’autres domaines”, a déclaré le Ministre Soumeylou Boubèye Maïga. Il a néanmoins confirmé que “les groupes d’experts sont en train de travailler pour que nous puissions nous doter d’un accord de coopération en matière de défense”.

VICTOIRE DE COURTE DURÉE

Cette “victoire”, si on peut l’appeler comme cela, sera de courte durée pour les regroupements politico-associatifs qui s’opposent à un accord de coopération et de défense entre le Mali et la France. Parce qu’il s’agit pour le moment d’un simple report de la date de sa signature. Mais ledit accord sera signé.

 

 

Dans sa dernière livraison, l’hebdomadaire Jeune Afrique écrit que “sur le fond, ce nouvel accord de coopération et de défense ne devrait pas apporter de grands bouleversements à la relation militaire entre les deux pays. « Il s’agit simplement de toiletter le précédent accord et de revoir notre collaboration en matière de défense à l’aune du nouveau contexte sécuritaire au Mali », assure une source diplomatique à Paris. Ce texte devrait notamment mieux définir les contours de la présence française dans le pays post-opération Serval. Ainsi, s’il n’est pas question d’établir une base française permanente au Nord-Mali, les « points d’appui militaire actuels à Gao et Tessalit » n’ont, selon notre source ministérielle, « pas de date de péremption ».

 

Moussa TOURÉ

SOURCE: Soir de Bamako

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