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Accord d’Alger : le « Oui, mais… » de l’opposition malienne

Lundi 9 mars 2015 – Longtemps attendue par les Maliens pour décliner sa position sur l’accord issu des pourparlers inter maliens d’Alger, l’opposition malienne peine à dégager une position claire. C’est une sorte de cocktail mi-figue mi raison, que Soumaïla Cissé et ses camarades ont servi aux Maliens, ne prenant aucune position ; ni pour ni contre l’accord dont la signature est attendue d’ici fin mars.
tieble drame soumaila cisse modibo sidibe opposition parti maliDans une déclaration signée par le président de l’URD, le député Soumaïla Cissé, les partis de l’opposition, à savoir, AFP, PIDS, URD, PDES, PARENA, PS-YELEEN COURA, PRVM-FASOKO, FCD, PSP, ANCD-MALI, ont décidé de prendre acte du paraphe par le gouvernement du Mali de “l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali issu du Processus d’Alger” et de déclarer solennellement que « cet accord n’est pas celui qu’ils auraient souhaité pour notre Peuple ».

L’opposition dresse juste des constats et prend acte, dans un style modéré, contrairement à son habitude. On note cependant que le président de l’URD Soumaïla Cissé et ses amis considèrent « la mention dans l’Accord de l’Azawad comme ” une réalité socio- culturelle, mémorielle et symbolique…” constitue une véritable imposture politique et est porteuse de germes réels de séparatisme qu’aucun Malien ne doit sous estimer ». Pour eux, le calendrier de mise en œuvre de l’accord serait très difficile à tenir et cela pourrait aboutir à des frustrations, être sources de blocages et même de remise en cause.

Les partis de l’opposition s’interrogent sur « la portée réelle d’un Projet d’accord qui n’a pas été paraphé par la Coordination des mouvements armés, en rébellion contre le Mali dont les paisibles populations, au Nord comme au Sud, ne demandent qu’à vivre en paix dans un pays mieux gouverné ». Ils condamnent encore une fois et avec force le fait que « dans la préparation des pourparlers d’Alger, les autorités n’aient pas cru devoir procéder à de véritables concertations sur les questions de fond. Ce qui aurait sûrement conforté la position gouvernementale dans les négociations », selon la déclaration.

Ces partis ne sont « guère surpris que, face à ce refus injustifiable des autorités de notre pays d’associer la classe politique à la gestion de ce dossier, le document paraphé par le Gouvernement contienne des faiblesses incontestables, et comporte des risques majeurs pour l’unité et la stabilité du Mali en tant qu’il confère des droits particuliers à certaines catégories de citoyens, ce qui n’est pas de nature à rassembler la communauté nationale autour de notre destin commun, et pourrait, au contraire, porter atteinte à l’unité nationale et à la cohésion sociale », poursuit cette déclaration signée parSoumaïla Cissé. Rechercher Soumaïla Cissé.

Boukary Daou, Bamako

source : koaci

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