Après deux accidents survenus successivement les 2 et 3 avril derniers sur l’axe Banconi-Diallakorodji-Safo-Dabani-Yelekebougou et Nonsombougou, les jeunes en colère ont barricadé le goudron. Ils exigent des mesurent pour limiter la vitesse comme des ralentisseurs ou des dos d’ânes.
Le mois d’avril a mal débuté dans la Commune rurale de Safo avec des accidents faisant deux morts et quatre blessés graves dont un enfant. Cette route goudronnée en 2019 n’avait jamais enregistré un bilan si lourd. Le premier accident est survenu à Sériwala aux environs de 17h, le samedi 2 mars 2020. Selon des témoins, un conducteur d’une moto tricycle transportant des marchandises avec son enfant plus deux autres femmes et un bébé en provenance de Dognoumana, est entré en collision avec un conducteur d’une voiture de marque Mercedes qui partait en sens opposé. Du coup, le conducteur a rendu l’âme, les autres ont été transportés à l’hôpital par les sapeurs-pompiers. La victime a été enterrée le dimanche à 14h au cimetière de Diamissaboudougou.
Le même jour, un deuxième accident est survenu dans le village de Safo, aux environs de 20h. Selon nos informations, un camion remorque arrêté au bord du goudron et un autre en voulant dépasser ce même camion a percuté un motocycliste âgé d’une soixantaine d’années venant du sens opposé. Il est décédé sur le coup. Son corps a été transporté dans son village.
Face à cette situation, des jeunes de Safo, en colère, sont sortis massivement pour barricader l’axe principal avec des cailloux, des morceaux de bois et tout autre objet permettant d’interrompre le passage notamment à partir de la mairie à l’entrée jusqu’à la sortie de la ville de Safo.
Les autorités locales ont déployé tous les moyens pour sauver la vie des victimes. Les autorités municipales de la commune et la brigade territoriale de la gendarmerie de Dialakorodji ont supplié les jeunes afin qu’ils cessent cet acte. Malheureusement toute la circulation était impossible. Un compromis a été trouvé. Les jeunes, la mairie et la gendarmerie ont accepté que des ralentisseurs soient posés sur la route.
Une réunion d’urgence a été tenue à la mairie pour adresser une lettre à la direction nationale des routes afin d’obtenir l’autorisation de ces travaux.
Abou Safouné Diarra
(stagiaire)
Source: Mali Tribune