Soixante-douze heures après sa disparation dans le fleuve Djoliba aux alentours du barrage des Aigrettes, le corps sans vie d’Alassane Cherif Haïdara, 21 ans, été repêché hier près de la centrale électrique de Sotuba où il a été inhumé.
C’est le lundi 16 février 2015 qu’Alassane Chérif Haïdara, âgé de 21 ans, s’est noyé dans le canal du barrage de Sotuba vers 17 h. Son corps a été remonté mercredi près de la centrale électrique du barrage.
« Le lundi soir, il est venu avec ses amis au Ko-da (barrage des Aigrettes) où je lavais ma moto. Aussitôt, ils se sont jetés dans l’eau. Celui qui s’est noyé défiait ses pairs à se mesurer à la nage. Les autres n’ont pas voulu et il s’était mis à nager vers la partie profonde, vers le pied du barrage. Quelques minutes plus tard, nous avons su qu’il ne se contrôlait plus. L’eau l’emportait. Nous avons crié au secours sans succès. A l’arrivé du pêcheur proche des lieux, il avait déjà disparu. Depuis lors on le recherchait », a témoigné Soungalo Diarra, à l’enterrement du défunt.
Après trois jours dans l’eau, le corps d’Alassane Chérif Haïdara avait commencé à se décomposer, selon les constats d’une équipe de la 2e Compagnie d’intervention de la protection civile de Sogoniko, dirigée par le major Abdramane Traoré.
Il a affirmé qu’il avait été informé lundi de la tragédie et que la recherche des agents n’avait abouti à rien. Le major Traoré a regretté le fait mais il a invité la Brigade fluviale à déployer une unité dans la zone pour minimiser les noyades qui atteignent leur pic chaque année à la même période.
Environ une dizaine de jeunes ont perdu la vie ici l’année dernière.
Maliki Diallo
source : L’Indicateur du Renouveau