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Accès aux intrants agricoles : UNE PLATEFORME DE CONTROLE DE QUALITE EN PROJET

L’Observatoire du marché agricole (OMA) a organisé, en collaboration avec l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture du Mali (APCAM), samedi dernier dans la salle de conférence de la DFM du ministère de l’Agriculture, un atelier de validation des résultats de « l’étude de création et d’opérationnalisation de la plateforme nationale de contrôle de qualité des intrants agricoles ».

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Cet atelier a enregistré la participation de structures d’encadrement comme la direction nationale de l’agriculture, la direction nationale du commerce et de la concurrence, le Service semencier national, les sociétés importatrices d’engrais, les distributeurs d’engrais. Ont aussi participé à la session, les organisations de producteurs de semences, des représentants des organisations professionnelles agricoles, de l’Institut d’économie rurale (IER), de l’Institut polytechnique rural/Institut de formation et de recherche appliquée (IPR/IFRA) de Katibougou et du Commissariat à la sécurité alimentaire.
Il faut rappeler que l’Alliance pour une révolution verte en Afrique (AGRA) a financé le projet « Influencer la formulation et la mise en œuvre des politiques agricoles et des réglementations favorables à l’accès au marché des intrants de qualité pour les petits producteurs ». Il faut également souligner que l’OMA pilote ce projet.
Notre agriculture reste extensive après plus de trois décennies de libéralisation et malgré les politiques et stratégies appliquées pour faciliter l’accès des producteurs aux intrants. Ainsi, chaque année, des milliers d’hectares sont défrichés mais les rendements sont faibles.
Pour remédier à cette situation, des solutions innovantes qui ont été testées en vue de favoriser l’intensification de l’agriculture et d’améliorer l’utilisation des intrants agricoles. Mais celles-ci n’ont pas apporté les résultats escomptés. Aussi, des politiques et lois ont été promues pour libéraliser les filières des semences, engrais et fertilisants. Toutefois, à cause de dysfonctionnements, la qualité des intrants se déprécie. Les facteurs concourant à aggraver ces dysfonctionnements sont, entres autres, l’insuffisance d’harmonisation des politiques, lois et règlements dans l’espace CEDEAO, le manque de mécanisme de contrôle des intrants, la non actualisation des catalogues officiels d’intrants agricoles. A cela, il faut ajouter le manque de laboratoire régional de contrôle de qualité des intrants, la mauvaise qualité des semences et engrais vendus, le manque de consultation entre les acteurs du secteur semencier.
L’implication de tous les acteurs, y compris le gouvernement, les partenaires techniques et financiers, les producteurs, les commerçants, les transformateurs, les opérateurs d’intrants dans le développement et la mise en œuvre de bonnes pratiques et des régulations constituent un gage d’accès des petits producteurs aux intrants de qualité.
Pour y parvenir, le projet a mené des études permettant de collecter et d’analyser des preuves sur les contraintes majeures et a conduit des plaidoyers auprès du gouvernement. Les preuves ainsi générées par les études ont permis d’informer les autorités afin de renforcer les mécanismes de contrôle.
Le projet incitera le gouvernement à réaliser des investissements dans le secteur des intrants par la mise en œuvre de mesures comme les facilités fiscales. Le plaidoyer en direction du gouvernement est destiné à améliorer l’environnement politique et orienter les options stratégiques vers une révolution verte au Mali sur la base des résultats de la recherche. Les  efforts fournis par le projet visent à améliorer l’harmonisation des lois, des programmes et des cadres réglementaires garantissant l’accès, l’utilisation des intrants de qualité et l’amélioration des normes de qualité des produits agricoles.
L’objectif global est d’influencer la formulation et la mise en œuvre de politiques soutenant la Révolution agricole verte et des règlements favorisant l’accès aux intrants de qualité par les petits exploitants agricoles (semences et engrais). L’atelier vise spécifiquement la mise en œuvre d’une politique améliorant l’accès aux semences au Mali grâce à un système de plaidoyer, l’application des lois et règlements visant à améliorer le mécanisme de contrôle de la qualité des engrais au Mali. Enfin, l’atelier s’est employé à faciliter l’harmonisation et la domestication des lois et règlements du commerce afin de supprimer les barrières commerciales sur les intrants agricoles (interdictions d’exportation, tarifaires et non tarifaires).
A l’issue des travaux, les participants ont convenu de créer et opérationnaliser une seule plateforme regroupant les acteurs des filières engrais et semences, d’installer dans les meilleurs délais (d’ici à la fin juillet) un comité d’initiative multi-acteurs. Ils ont décidé de confier au comité d’initiative, la réflexion sur la question du statut à conférer à la plateforme et de son ancrage institutionnel.
M. COULIBALY

 

Source: essor

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