Dans le cercle de Yorosso, des producteurs saluent le bon démarrage de l’hivernage. Toutefois, ils expriment leur inquiétude face à l’insuffisance des intrants agricoles. « Nous n’avons même la moitié de la quantité d’engrais qu’il faut», martèle ce cotonculteur. Il explique que « la disponibilité de l’urée aura un impact négatif sur le coton mais aussi le mais, car c’est cet engrais qui augmente la production du maïs », Selon lui, le compost à leur disposition est également insuffisant. « Si vous êtes habitués à utiliser trois sacs, deux ne peuvent suffire »,
Des intrants indisponibles et insuffisants
A San, les agriculteurs de la région disent avoir des difficultés pour entrer en procession de l’engrais. Pour ces derniers, la quantité d’engrais octroyée à la région est nettement inférieure à celle de l’année dernière. Une difficulté reconnue par les responsables de la direction régionale de l’agriculture.« Nous avons reçu seulement 81 tonnes en urée pour la région, alors que l’année dernière on nous a donné 326 tonnes. Quant à l’engrais utilisé pour le riz appelé DAP, nous n’avons reçu que 10 tonnes. L’année dernière, la quantité reçue était de 139 tonnes. En NPK, cette année, 34 tonnes, l’année passée, c’était 520 tonnes », explique Diego Keita chef de division conseil vulgarisation de la direction régionale de l’agriculture de San. Il affirme que ces quantités sont très minimes par rapport aux emblavures.
Des responsables restent optimistes
Toutefois, le chef de division conseil vulgarisation de la direction régionale de l’agriculture ajoute que les autorités ont mis l’accent sur les engrais organiques. Des intrants qui sont aussi efficaces surtout dans la restauration des sols dit-il
Le délégué régional des producteurs de coton à Koutiala a annoncé l’arrivée, ce mercredi 20 juillet, d’une quantité d’engrais dans la ville. Aguibou Sounkara se dit optimiste quant au dénouement de cette situation très prochainement.
L’année dernière le Mali s’est classé premier producteur de coton en Afrique avec plus de 760 mille tonnes. Le pays pourra-t-il conserver cette place, cette année ? En tout cas, des producteurs se disent de plus en plus inquiets.