L’Association Dèmè So et le Cadre national de pilotage du curriculum de formation des parajuristes (CNPCP) au Mali ont présenté mercredi 28 mars, au Mémorial Modibo Keita, leur rapport annuel sur le travail des parajuristes au Mali.
Le rapport annuel 2017 sur le travail des parajuristes au Mali de l’Association Dèmè So et ses partenaires, un document de 40 pages, met en exergue le cadre de retrouvaille des différents acteurs de la justice autour d’une préoccupation nationale qui est l’accès de tous les citoyens aux droits et à la justice.
“Ce rapport 2017 est le résultat du travail de 731 parajuristes au lieu de 678 de l’année dernière des régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti, Tombouctou, Gao, Taoudéni et Ménaka et le district de Bamako de janvier à octobre 2017, soit dix mois d’activités. L’objectif du rapport est tout d’abord d’effectuer une cartographie des parajuristes actifs du cadre en 2017 mais aussi et surtout de capitaliser et valoriser au niveau national le travail des hommes qui sont consultés de jour comme de nuit par les populations au niveau communautaire pour avoir des solutions à des problème juridiques, administratifs et sociales”, rappelle Ibrahima Kouressi, coordonnateur national de l’Association Dèmè So.
Pour lui, il vient ainsi illustrer les principales difficultés et problèmes juridiques auxquels est confrontée la population malienne dans sa vie quotidienne. “Malgré les efforts du gouvernement aggravée par la crise que le pays traverse depuis des années, les services de la justice malienne n’arrivent pas à répondre aux attentes des citoyens en termes d’accessibilité géographie. Ainsi l’accès à la justice reste un défi majeur au Mali. Les juristes aptes à accompagner les usagers du droit dans la reconnaissance et réclamation de leurs droits sont surtout concentrés dans les centres urbains laissant un vide dans toutes les zones rurales du territoire. Dans un tel contexte, les parajuristes bien formés et équipés sont aujourd’hui les fournisseurs des services d’information sur les droits d’accueil et d’orientation des citoyens. Ils participent également à la vulgarisation du droit et au règlement alternatif des conflits mineurs…”
Ces aspects du rapport sont assez révélateurs de la place de ces hommes et femmes, non seulement, dans la promotion et la protection des droits de l’Homme, la culture de la paix, mais aussi et surtout dans la consolidation de la démocratie et de l’Etat de droit dans notre pays, reconnait le représentant de l’ambassade des Pays-Bas, Mamadou Bah.
C’est pourquoi les partenaires accompagneront toujours ce projet, promet-il. Puisque, ajoute-il, la concertation et la collaboration, au niveau local et régional, entre les structures intervenant dans la mise en œuvre de la chaine pénale, auxquelles fait partie Dèmè So, ont déjà donné des résultats satisfaisants. Il reste, cependant, à renforcer les acquis.
Bréhima Sogoba
Source: L’ indicateur du renouveau