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Accès au siège-gestion des affaires de l’URD: un jugement en référé autorise Gouagnon

Après la décision du 7 septembre de la Cour d’appel de Bamako, Gouagnon COULIBALY a bénéficié ce mardi d’une décision en référé du tribunal de la commune 5 l’autorisant à accéder au siège du parti qui lui était interdit et d’exercer les prérogatives du président du parti en attendant l’organisation du prochain congrès ordinaire.

 

Au cours de cette procédure d’urgence, le tribunal de la commune 5 a exigé ce mardi le respect de la légalité de M. Gouagnon COULIBALY conformément au verdict de la Cour d’appel de septembre dernier qui s’était prononcée au fond de cette affaire née de la convocation d’un congrès extraordinaire par des responsables du parti de feu Soumaila CISSE. Opposé à cette décision, le clan dirigé par Salikou SANOGO a fait un pourvoir rendant ainsi le jugement suspensif.
Ainsi, selon des sources, la décision du tribunal de la commune 5 prise en référé autorise Gouagnon COOULIBALY d’accéder au siège du parti qui lui était refusé par le camp adverse. De même, il est habilité à poser les actes au nom du parti en tant que président.
« Il faut comprendre que le congrès extraordinaire qui a élu Gouagnon COULIBALY n’apporte pas de changement en profondeur dans la structuration du bureau. Seul le poste de la présidence du parti a été occupé pour mettre fin à l’intérim après le décès de feu Soumaîla CISSE. Donc, la décision touche seulement le président Gouagnon », a expliqué Alkamiss TOURE, membre du parti.
En clair, pour lui, rien ne change dans la décision de la Cour d’appel, le jugement en référé a plutôt insisté sur le respect de la grosse de la justice malienne afin que M. Gouagnon COULIBALY soit mis dans ses droits conformément à la loi.
En effet, depuis plusieurs mois, le parti de feu Soumaila CISSE traverse une période de turbulence à cause d’un problème de leadership qui a conduit à la tenue du 1er congrès extraordinaire de l’URD depuis sa création en 2003 par des responsables ayant estimé qu’il faut désigner un président à la tête du parti pour mettre fin à l’intérim.
« Plus que jamais l’URD a besoin d’un nouveau leader dynamique, pro actif et capable de nous diriger, capable de redorer le blason du parti, de redonner espoir aux militants et aux Maliens », indiquait Mme COULIBALY Kadiatou SAMAKE, l’un des vice-présidents du parti et qui était engagée en faveur de la tenue dudit congrès.
En revanche, l’autre camp dirigé par le Pr Salikou SAONGO considère ce congrès comme une violation flagrante des textes du parti.
« Ceux qui sont à l’origine de ce congrès sont animés de la volonté de prendre en otage le parti en imposant une personne comme candidat lors de la prochaine présidentielle », avait souligné à l’époque, un cadre de l’URD très furieux de constater autant de divergences entre les responsables du parti seulement à quelques mois du décès du président fondateur.
Dans tous les cas, peu importe l’issue de la procédure judiciaire, de nombreux observateurs estiment qu’il sera impossible pour le nouveau président du parti de recoller tous les morceaux.

PAR SIKOU BAH

Source : Info-Matin

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