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Accès à l’eau potable et à l’assainissement : DES PROGRÈS ETENDUS À RÉALISER

Encore trop de nos compatriotes n’ont pas accès à l’eau potable si on se réfère aux Objectifs du millénaire pour le développement

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Le sous-secteur eau/assainissement est une des priorités dans notre pays soucieux d’améliorer le taux d’accès à l’eau et à l’assainissement. C’est pourquoi il figure en bonne place dans le Cadre stratégie de réduction de la pauvreté et le Programme d’action gouvernemental (PAG) 2013-2018.
Si l’eau est source de vie, il ne s’agit pas de n’importe laquelle eau. Une eau impropre à la consommation est, en effet, source de maladies parfois mortelles. C’est pourquoi l’eau de consommation doit être débarrassée de tous les éléments susceptibles de provoquer des pathologies.
L’accès à une eau de qualité et à un cadre de vie sain et assaini pour tous réduira considérablement les maladies connexes, par ricochet la mortalité néonatale et infantile. Cette exigence fait partie intégrante des indicateurs déterminants en terme d’atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD). C’est à ces indicateurs que les acteurs de l’eau et de l’assainissement consacrent depuis hier leur 2è concertation au Centre international de conférence de Bamako (CICB).
Organisée par la Cellule de planification et de statistique du secteur eau, environnement, urbanisme et domaines de l’Etat, la rencontre réunit les services techniques, les partenaires techniques et financiers (PTF), les collectivités territoriales , la société civile, les opérateurs privés. Pendant deux jours, les participants vont traiter de thèmes relatifs à l’état des lieux du Programme sectoriel eau et assainissement (PROSEA), au financement du secteur, à la durabilité des interventions, à l’état de la mise en œuvre des engagements de l’initiative assainissement et eau pour tous et au bilan d’activité 2014 des services techniques concernés, ainsi que des cadres de dépenses à moyen terme 2016-2018.

EN DEÇA DES OMD. La rencontre examinera aussi les rapports d’exécution du budget programme par objectif en 2014 de l’eau et de l’assainissement des structures concernées et discutera des goulots d’étranglement et des contraintes rencontrés lors de l’exécution de l’exercice 2014. Les participants analyseront également la proposition des cadres de dépenses à moyen terme 2016-2018 et passeront en revue l’état d’exécution des engagements pris lors de la précédente concertation du secteur.
Le PROSEA vise à atteindre un des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) : réduire de moitié, d’ici la fin de l’année, le pourcentage de la population qui n’a pas accès à un approvisionnement en eau potable et à des services d’assainissement de base. Il a déjà permis l’élaboration du budget programme par objectif, du cadre de dépenses à moyen terme, des outils de suivi évaluation et la concertation des acteurs du sous-secteur eau et assainissement.
Le ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, Mohamed Ag Erlaf, en procédant à l’ouverture officielle des travaux, a souligné les efforts consentis par le gouvernement grâce à l’appui des partenaires. Selon les résultats du Recensement général de la population et de l’habitat (RGPH), le taux d’accès à l’eau potable est de 61,8% en milieu rural, 68,7% en milieu urbain soit un taux national de 63,8%. Notre pays est donc en deçà des OMD qui fixent le taux d’accès à 82% pour l’eau potable et 66% pour l’assainissement.
Cette situation, a expliqué Mohamed Ag Erlaf, est imputable au faible niveau des financements, de la coordination des activités et du suivi évaluation des programmes. Par exemple, relèvera-t-il, malgré la reprise de la coopération, le taux de décaissement extérieur est timide. Il était de 20,9% en 2014, contre 18% en 2013. D’où une recommandation pour prendre des dispositions utiles pour une amélioration significative du taux de décaissement des financements acquis du sous-secteur eau et assainissement.
Mme Alessandra Dentice, chef de file des PTF et représentante adjointe de l’UNICEF dans notre pays, a rappelé l’étendue des progrès à réaliser en terme d’amélioration de la couverture en eau potable et en assainissement. Le programme de suivi conjoint UNICEF-OMS révèle, souligne-t-elle, que 33% de la population (5 millions) n’a pas accès à une source d’eau améliorée. Ils sont 78% (12 millions) en manque d’une installation sanitaire améliorée. 13% des Maliens (2 millions) défèquent à l’air libre. « Nous devons tous travailler ensemble cette année pour mettre en œuvre les engagements afin que le gouvernement puisse présenter un bilan satisfaisant lors de la prochaine réunion de haut niveau en avril 2016 », a souhaité la représentante des PTF.
Le Cadre de dépenses à moyen terme (CDMT) 2016-2018 de l’eau vise la réalisation de 6.297 nouveaux équivalents points d’eau modernes (EPEM) et la réhabilitation de 1.857 en milieu rural. Le financement acquis est de 34,6 milliards de Fcfa sur un coût global de 135,22 milliards de Fcfa. Quant au CDMT 2016-2018 de l’assainissement, son montant total s’élève à 83,55 milliards de Fcfa. Les financements acquis s’élèvent 9,6 milliards de Fcfa.
La première concertation sectorielle annuelle de l’eau et l’assainissement s’est tenue en mars 2014.
Cheick Moctar TRAORE

 

Source: essor

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