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Accaparements des terres et atteintes aux droits des paysans de Sanamadougou et de Saou: Le PDG du GDCM pointé du doigt !

Depuis quelques temps, rien ne va plus à l’Office du Niger. Et pour cause. Les habitants de Sanamadougou et Saou sont de plus en plus poussés vers la sortie, en vue de donner leurs parcelles aux grandes entreprises. Cela bien sûr moyennant de l’argent et des considérations politiques.

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L’analyse est toute simple et tellement simple vu les nombreuses dénonciations de plusieurs journaux de la place dénoncent à savoir le népotisme et le clientélisme qui gangrènent l’Office du Niger depuis longtemps et cela au vu et au su de tous, notamment les autorités du pays. En effet  il n’est un secret de polichinelle pour personne que les maux de l’accaparement des terres se résument par la corruption généralisée des autorités de la place. Ces mauvaises pratiques, installées dans notre pays depuis longtemps, continuent à animer le milieu rural qu’on croyait bannies à jamais, avec l’arrivée du président IBK au pouvoir et surtout de Me Mohamed Aly Bathily au ministère du domaine de l’Etat et des affaires fonciers. Mais hélas c’est toujours le même statu quo.

Les cas de Saou et Sanamadougou

Les cas des villages de Sanamadougou et Saou concernent un conflit foncier entre les membres de ces communautés et l’entreprise agro-industrielle Moulin Moderne du Mali(M3). Les opérations de cette entreprise ont causé la perte des terres ancestrales aux habitants.  Ces deux zones sont situées dans la commune rurale de Sibila, dans la région de Ségou, dans la zone de l’Office du Niger. Sanamadougou est un village d’environ 3 000 habitants et Saou en a 2 000. Les deux communautés affirment qu’elles vivent et cultivent ces terres depuis des siècles. Mais depuis l’arrivée de l’’entreprise agro-industrielle Moulin Moderne du Mali basée dans la ville de Ségou et qui a commencé à aménager et planter sur les terres dans la zone en 2010, ce fut le début du désespoir des populations autochtones. Rappelons que cette entreprise créée le 31 juillet 2009 et fait partie du « Groupe Keita », qui  est composé de M3, de la société Grand Distributeur Céréalier du Mali(GDCM) et du Complexe Agropastoral et Industriel(CAI). C’est ainsi qu’avec de bonnes relations dans les cercles politiques, le PDG Modibo Keita s’est installé dans la zone et sur les terres réclamées par les villageois en s’appuyant sur deux documents certainement livrés par les soins de l’administration à savoir une convention particulière d’investissement et un contrat de bail. Malgré le refus des populations de Sanamadougou et Saou, M3 a commencé à préparer les terres de ces villages, ce qui a déclenché un incident violent. Selon nos sources, les bulldozers ont commencé à détruire les champs et à couper des arbres fruitiers des villageois. Lorsque ceux-ci se sont opposés à la destruction de leurs champs, des gendarmes sont intervenus en faveur des employés de l’entreprise M3, afin de permettre le bon déroulement des opérations. Toujours selon nos sources, une utilisation excessive de la force contre la population  et son lot d’arrestations arbitraires

Dans nos prochaines parutions, nous nous évoquerons d’autres cas avec les témoignages des communautés.

Affaire à suivre donc…

Moussa Bamba

Source: La Mutation

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