A la Banque malienne de solidarité (BMS.SA), le Directeur général, Babaly Ba se livre en spectacle. Après ses démêlés judiciaires avec des clients, le voici en train de tourmenter l’un de ses chefs d’Agence, Silatigui Dembélé. Mais, ce dernier entend user de tous les moyens légaux afin qu’il soit remis dans ses droits.
Après de bons moments de loyaux services rendus à la BMS, le Chef d’Agence de Koutiala en 2016, Silatigui Dembélé se sent abusé par sa banque en complicité avec le Directeur Général Babaly BA.
De quoi s’agit-il ?
Cette affaire qui remonte au mois de février 2016 est une affaire banale devenue tumultueuse du fait de la négligence et du mépris qui caractérise la Direction générale de la BMS. Notamment, de la part de Babaly BA.
Revenons aux fats ! en 2016, le chef d’agence de Koutiala a été relevé de son poste par l’inspection générale de la banque suite à la découverte d’un préjudice de 3 307 000 FCFA dans la gestion de Silatigui Dembélé muté entre temps à la frontière ivoiro-malienne.
Le 19 février, l’habilitation de travail de l’employé est suspendue par le service informatique. Le chef de service lui explique de rentrer chez lui et qu’il sera contacté très bientôt. Une promesse qu’il attend il y a environ 3 ans. Estimant avoir à faire à des humains, Silatigui Dembélé était dans l’attente d’être reployé ailleurs. Mais, les démons étaient à l’œuvre. Avec une surprise désagréable, Silatigui Dembélé a constaté la suspension de son salaire en fin avril, sans aucune note explicative au préalable.
Au mois de mai, il fut convoqué à la direction régionale de l’inspection du travail de Sikasso par le service des ressources humaines et des moyens généraux de la banque. L’objectif de cette convocation est d’enclencher la procédure de licenciement. Deux mois après, il n’a reçu aucune correspondance ni de la banque ni de l’inspection.
Alors Babaly BA proposa à l’agent un règlement à l’amiable. « Silatigui, tu es un chef de famille, ne fait plus cet acte. Je voudrai te licencier, mais patiente toi. Je vais te trouver un autre poste. Mais tu dois garder cet entretien secret. », lui dit Babaly BA, le 8 juillet. Une semaine après, cet entretien un peu bizarre, le directeur l’envoie un texto pour lui demander de patienter encore. Le 11 avril, il réaffirme à l’agent sa volonté de le récupérer.
Depuis, rien ne fit. Toute les tentatives de régler à l’amiable la situation sont restées vaines.
Le tort de Babaly BA
Dans cette affaire vraisemblablement banale, se cache une volonté de détourner le salaire et de tourmenter un agent.
A l’analyse des propos de nos sources, il convient de noter la tentation de vol. Car, nonobstant la suspension du salaire de Silatigui Dembélé, sans explication, il continue de bénéficier les accessoires du salaire (des prestations de l’AMO et de l’INPS). Comment on peut bénéficier des accessoires sans le salaire ? Mystère absolu.
En outre, il n’a jamais été notifié à Silatigui son licenciement. Dans cette situation de non licencié avec des promesses du patron de la boîte, Silatigui avait de bonnes raisons de se réclamer des effectifs de la banque. Raison pour laquelle, il n’a jamais postulé pour un poste similaire malgré les différentes opportunités qui se présentaient, il y a de cela deux ans.
Babaly BA confondu
Joint au téléphone Babaly BA explique qu’il l’avait licencié et affirme même lui avoir notifié cela. Après vérification, il se ravise et promet de régler la situation de son employé. Il rappeler l’agent pour l’intimer d’arrêter de lui mettre la pression par voie de la presse.
A en croire nos sources, le chargé de communication de la banque, quant à lui, soutient que le DG a beaucoup d’estime pour Silatigui. C’est la raison pour laquelle, il tente de lui trouver un point de chute. Aussi, il avoue que la banque ne lui a pas notifié son licenciement, car cela ne l’arrangerait pas. Il conseille plutôt à l’agent de s’en tenir au fait que le DG cherche à le caser.
Sur les zones d’ombre sur le salaire, il explique qu’il est suspendu. Et que c’est plutôt la Canam et l’INPS qui n’ont pas mis leurs bases de données à jour, sinon, dit-il, il ne devrait pas bénéficier de leurs prestations.
D’autres sources proches de Babaly BA tentent de noyer le poisson dans l’eau. Dans leur argumentaire, les trois ans de salaire de Silatigui Dembélé ont servi à éponger une dette de 3 milliards de FCFA que celui-ci aurait contracté auprès de la BIM SA. Mais cette information a été infirmée par des sources proches de la victime qui indique que récemment, Silatigui Dembélé a reçu un message de la BIM SA lui réclamant le reliquat de ses dus. Reliquat estimé à un peu plus d’1 million de FCFA. Alors qu’une année de salaire de la victime suffirait pour couvrir entièrement la dette contractée auprès de la BIM.
Auprès d’un conseil juridique, nous apprenons qu’en réalité la BMS a compris qu’elle est en faute pour ne pas avoir notifié à l’agent son licenciement. Donc, pour rendre le droit de Silatigui caduc, elle veut gagner du temps jusqu’en février 2019. A cette date, les droits de l’agent seront éteints.
Las d’attendre, le père de famille a décidé de porter l’affaire devant la justice afin de rentrer dans ses droits. S’il est licencié qu’on le lui notifie et lui payer ses droits. Autrement dit, la BMS lui trouve un autre poste.
Cet énième affaire juridique n’est un aspect de la vague de procès intentés contre la banque. C’est ainsi que la BMS est condamnée par la Cour d’Appel de Kayes à payer plus de 2 milliards de nos francs à un opérateur économique du nom de Alesseni Diallo.
Faut-il rappeler que Babaly BA est à la retraite depuis le mois de décembre dernier. Mais par des manoeurvres dilatoires, il s’accroche à son poste. Avant, il a monté un gigantesque empire pour son beau-fils, Papus Soumaré, PDG de ‘’Soum Motors’’ et son premier garçon. Ce dernier est l’un des plus grands fan du Real de Madrid. Il assiste à tous les matches de ce club à Madrid et dans le monde. Il est abonné annuellement au stade SantiogoBernabeu.
Nous y reviendrons !
Nanpaga KONE
La Preuve